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CONSIDÉRA TIONS P OLITIQ UES.
qui reste maîtresse de son feu, est sûre de remporter
un succès brillant sur ces forbans plus pillards
que réellement courageux, et qui ne tiennent
pas longtemps devant nos fusils.
Les détachements devront donc toujours songer
à une attaque possible, et se garder en conséquence.
Tous les soirs ils bivouaqueront en carré
ou en triangle, selon leur effeotif, en ayant soin de
disposer autour d'eux une double haie d'épines.
Les épines ne manquent pas en région targui,
les mimosées croissant partout abondamment.
Chaque enceinte sera formée d'une rangée de branches
accolées et placées perpendiculairement à la
face, l'extrémité qui tenait au tronc tournée vers
l'intérieur du bivouac. Une double enceinte n'est
pas plus longue à établir qu'une enceinte unique de
trois ou quatre mètres de profondeur et elle présente
sur cette dernière les avantages suivants : l'obstacle
est plus sérieux, car l'élan de l'agresseur brisé par
la première enceinte vient échouer sur la seconde,
alors que les assaillis ont eu le temps de se reconnaître
et de se préparer à la défense. Un bivouac
ainsi constitué permet moins facilement à l'assaillant
de se rendre compte de la force et des dispositions
de la troupe qu'il attaque et, à la guerre, l'incertitude
est démoralisante. L'espace compris entre
les deux enceintes est tout naturellement le parc
des chevaux, des chameaux et du troupeau du déta-
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