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LA VIE EN COMMUN.
d'offrir à leurs visiteurs du lait et du fromage.
Seulement, ils ne reçoivent que ceux qu'ils considèrent
comme leurs égaux, ou dont ils redoutent
la force.
Lorsqu'ils occupent depuis quelque temps le
même campement et que le troupeau a épuisé les
feuilles des mimosées et les herbes du voisinage,
la famille se transporte ailleurs. Les nattes sont
roulées, les ustensiles de ménage rassemblés, les
tentes levées et attachées, et le tout réparti sur les
ânes du groupe. Sur ces paquets placés en guise
de bât, grimpent à califourchon les enfants et les
femmes, les mères tenant les tout petits. Tous
ces préparatifs étant achevés, la caravane se met
en route. Des captifs mènent par la bride les peu
dressés et indociles bourriquets, sage précaution
qui n'empêche pas toujours les désordres, voire
même les chutes. En avant de la colonne marchent
les hommes, tous munis de leurs armes inséparables.
Le groupe va devant lui, jusqu'à ce qu'il
rencontre un emplacement qui convienne ; celui-ci
est généralement peu éloigné de l'ancien. On s'installe
alors pour déménager de nouveau, quinze à
vingt jours plus tard.
Le terrain de parcours d'une famille n'est pas très
considérable, et ne dépasse pas, dans l'année, un
rayon d'une cinquantaine de kilomètres, mais les
hommes n'hésitent pas à faire, lorsque le pays est
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