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LES TOUAREG.
tien de la paix qui les enrichit, leur ait fait défaut 1.
Si notre administration sait s'abstenir de commettre
de grosses fautes, elle évitera, sinon tout mouvement,
une insurrection des nobles étant fatale, du
moins une révolte générale. Plus la rébellion tarde
à éclater, et plus les intérêts des diverses tribus
deviennent différents, opposés même; plus se relâche
par conséquent, le lien déjà si frêle pouvant
unir les Touareg et les dresser contre notre occu-
pation. Cette question se posera fatalement un jour
ou l'autre, mais la solution en sera plus ou moins
aisée, selon que nous serons surpris ou non par
l'insurrection. La répression sera lente ou rapide
suivant que le mouvement targui sera isolé ou lié à
des soulèvements éclatant dans les régions voisines
(Macina et autres).
Ces hypothèses sortent du cadre de notre étude,
aussi passons! Notre succès définitif nous contraindra
à remplir nos devoirs souverains, à songer
aux indigènes autrement que pour assurer le paiement
de leurs impôts, à nous intéresser à leurs
besoins et à l'amélioration de leur sort.
Le pays sera occupé effectivement par les compagnies
méharistes, qui seront augmentées. Elles
assureront la protection des indigènes, même
1. Si une entente entre les divers groupementstouareg semble
improbable,elle est encoreplus difficileentre Maureset Touareg,
séparéspar des haines séculaires.
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