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LES TOUAREG.
danais ne versent jamais une goutte, à moins que
ce ne soit par voie souterraine, au puissant fleuve
africain qui termine leur cours. Par contre les vallées
de ces derniers sont encore, à notre époque,
partout herbeuses, boisées, prêtes enfin à recevoir,
et à nourrir de nouveau, les populations qui revien-
dront, lorsque la tranquillité sera assurée par la pacification
des nomades, relever les ruines des nombreux
villages songhay, qui prospéraient autrefois
en ces régions.
La brièveté de notre étude ne nous permet pas
de nous étendre davantage sur ces rivières squelettiques.
D'ailleurs elles portent d'amont en aval, un
très grand nombre de noms différents qui en rendent
la classification fort difficile. Dans leurs thalwegs
sont en général creusés tous les puits, qui étaient
jadis incontestablement plus nombreux qu'aujourd'hui.
Des raisons de sécurité en ont fait combler
beaucoup; l'abandon des anciennes routes commerciales
et la disparition des populations agricoles
sédentaires, ruinées par les Touareg et les Maures,
ont amené la destruction des autres.
Tout ce système hydrographique, en voie de disparition,
mais non détruit définitivement, aboutissait
au Niger, fleuve puissant, aux débordements
annuels réguliers et dont les crues sont encore plus
curieuses que celles du Nil.
Le Niger, Djoliba des indigènes, prend sa source
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