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ORGANISATION ET MOEURS DES TRIBUS.
population, dans les tribus nobles, et seulement de
30 à 40 pour 100, dans les groupes imrad.
Les captifs sont de deux espèces, suivant qu'ils
sont récemment acquis par leur maître ou font
depuis longtemps partie de sa maison. La situation
du premier captif est fort précaire. Il est absolument
traité et considéré comme un animal de valeur,
représentant un certain capital, autant à lui seul
que quatre à cinq vaches ou sept à huit boeufs.
La vieillesse, la maladie, les infirmités le déprécient.
Il se vend ou s'achète. Le mariage lui est permis,
quelquefois même ordonné; mais le maître peut
rompre cette union en vendant au loin l'un des
deux conjoints. Les êtres qu'il procrée ne sont pas
à lui, car le maître a le droit de les lui arracher
pour les vendre, lorsqu'ils peuvent, sans danger de
mort, se passer de ses soins.
Tout comme un animal, il est relativement bien
nourri et soigné de ses maux, car la maigreur, la
faiblesse, la maladie, les infirmités diminuent sa
valeur marchande. S'il est indocile ou maladroit,
ou si le maître est fantasque, il est frappé, maltraité.
Devenu vieux, il est le souffre-douleur des
gamins de la tribu. Les coutumes touareg et le
Coran s'opposent à ce qu'il soit grièvement blessé
ou tué. Rien ne lui appartient en propre : utiliset-il
ses heures inoccupées à travailler pour d'autres
que son maître, celui-ci peut, et ne s'en fait pas
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