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LES REGIONS DE PARCOURS.
Ces régions furent autrefois relativement peuplées,
car on rencontre fréquemment sur chaque
rive du Niger, jusqu'assez loin dans l'intérieur,
d'anciens emplacements dé villages qui devaient
être assez importants, si on en juge par l'épaisse
couche de débris de poteries qui les recouvre, et
les dimensions relativement considérables des tombeaux
qu'on y rencontre parfois, et qui indiquent
la fortune des chefs dont ils abritent les restes. Ce
sont les déprédations des Arabes et des Touareg
qui ont fait la solitude, où s'élevaient jadis de riches
bourgades.
La valeur minéralogique du Sahara est peu
connue. Duveyrier en rapporta des émeraudes et
cite au cours de son voyage, de nombreux gisements
de sel, d'alun, de salpêtre et de natron (carbonate
de soude naturel). Les Touareg utilisent ce dernier
soit comme mordant dans leurs préparations tinctoriales,
ou encore mélangé au tabac à priser ou à
chiquer. Barth reconnaît également dans l'Aïr
d'autres gisements de natron d'une étendue considérable.
Deux gîtes célèbres de sel alimentent l'Afrique
occidentale, celui d'Idjil en Mauritanie et celui de
Taodéni, situé à environ 600 kilomètres au nord de
Tombouctou. Jusqu'au xve siècle, tout le sel consommé
au Soudan provenait des mines de sel de
Thegafa, qui se trouvaient à cinq jours au nord-
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