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LES TOUAREG.
le Macina, mais occupé tout son règne par des
révoltes des Foulbés, il dut laisser en paix les
Touareg.
Quelques années auparavant, le 8 mai 1859, avait
débarqué à Philippeville un jeune homme d'à peine
vingt ans, Duveyrier. Il avait visité Biskra, Constantine,
Batna, El Kantara, El Outaya, ne redoutant
qu'une chose, ainsi qu'il l'écrivait à son père
que : « soit par raison politique, soit par défiance
de mes forces, soit par un faux intérêt pour mon
sec individu, on me refuse la liberté d'aller plus
loin ». Aidé au contraire par le commandant supérieur
de Biskra, il visita le Mzab et arriva à El Goléa,
le lor septembre. Ses guides saisis de terreur
l'avaient abandonné. Les habitants s'emparèrent de
lui, disant : « Voilà un chien de chrétien qui a bien
envie de mourir. » Le lendemain, il demanda en
vain à parler à la Djemaa, et le soir venu, fit tranquillement,
malgré les menaces des habitants, ses
observations astronomiques. La Djemaa lui fit donner
l'ordre de quitter El Goléa avant le jour s'il ne
voulait être égorgé. Duveyrier obéit en protestant
« qu'il ne cédait qu'à la force » !
Revenu à Biskra (avril 1860), il y apprit qu'on l'avait
chargé d'une mission officielle chez les Touareg
Azdjer. Il partit, accompagné du cheikh Othman
et de quelques Imouchar, visita Ghadamès,
Rhat, où il resta quelque temps et se concilia
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