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CONSIDÉRATIONS POLITIQUES.
minéralogiques que renferment certainement ces
vastes étendues inexplorées et où l'on connaît déjà
les vastes gisements de sel de Taodeni, et ceux de
natron de l'Aïr, décupleront les efforts des indigènes
et ceux de nos coloniaux.
Le Sahara, on ne saurait trop le répéter, n'est pas,
en effet, le désert par excellence, la mer de sable
infranchissable qu'une légende a créée. La réalité
est tout autre. Non seulement un demi-million de
nomades, Touareg et Maures, parcourent le prétendu
désert, mais de nombreuses caravanes le
sillonnent en tous sens. Barth parle d'une d'entre
elles forte de 10 000 chameaux, se rendant aux
oasis de Bilma pour y chercher des barres de sel.
Foureau et Lamy le franchirent et y firent vivre
une véritable expédition comprenant plusieurs
centaines d'hommes et plus d'un millier de chameaux.
Cette mémorable traversée, les reconnaissances
plus récentes du colonel Laperrine, celle du
capitaine Théveniaut, l'excursion scientifique de
MM. Chudeau et Gautier, doivent faire justice de la
mauvaise réputation du Sahara. Celui-ci n'est pas
uniformément recouvert de sable, mais possède
des granits, des grès, des calcaires. De même il
n'est pas éternellement sec. Il y pleut, quoique irrégulièrement.
Dans les montagnes, il existe même
une flore arborescente assez variée. Barth trouva,
dans l'Aïr, des sites d'une beauté singulière où des
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