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LES TOUAREG.
admise qu'il ne pleut jamais dans toute cette partie
du Sahara ».
Après la pluie l'herbe pousse immédiatement et
sept jours suffisent pour que l'herbe nouvelle puisse
nourrir les troupeaux.
A l'époque géologique (peut être même à la période
romaine, pense M. Gautier), le Sahara était
doté d'un réseau fluvial très complet que les explorateurs
et géographes ont reconstitué dans ses
grandes lignes. Un lacis très serré de fleuves et de
rivières drainait l'eau des massifs centraux et la
menait soit à la Méditerranée par les Chotts Barbaresques,
ou au Niger par le Telemsi et l'Azovat 1
déterminant ainsi deux versants nettement délimités.
Le déboisement, la dépopulation due à l'insécurité,
ajoutés peut-être à un certain assèchement de
l'atmosphère, ont à peu près détruit ce système
fluvial.
Les lits desséchés des ouadi, pareils aux ossements
blanchis d'un être mort depuis longtemps
et décharné, marquent seuls ce qui fut le squelette
d'une région qu'Hérodote, Pline, Cornélius Balbus
et de plus modernes auteurs soudanais nous présentent
comme ayant été habitable dans sa partie
1. Le capitaine Pasquier et M. Arnaud ont retrouvé, dans
l'Azovat, à la foisl'ouedTefassassetde Duveyrier et l'Astopusdes
Anciens.
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