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LE TARGUI.
tribu inférieure à la sienne. Malgré la facilité avec
laquelle peuvent se dissoudre les ménages touareg,
la plupart durent fort longtemps, et ne sont le plus
souvent rompus que par la mort d'un des conjoints.
La dissolution des moeurs est inouïe. Les Touareg
passent leur temps à rechercher les femmes, cellesci
employant le leur à un flirt qui va très loin. La
trahison de la femme rompt rarement le mariage.
Un mari trompé cherche querelle à son rival,
gronde sa femme, la frappe quelquefois, et c'est
tout. Jamais il ne se fait justice en tuant un des
coupables. D'ailleurs, le meurtre, même commis
dans ces conjonctures, est puni des mêmes peines
qu'un assassinat ordinaire, car il n'existe point dans
les coutumes touareg, de circonstances atténuant
la culpabilité d'un crime, et celui qui tue un de ses
semblables, quelles que soient les raisons qui l'ont
poussé, doit toujours payer le prix du sang, consistant
en une énorme amende, partagée entre le juge
et la famille de la victime.
Les jeunes filles ne sont pas beaucoup plus farouches
que les femmes mariées, et bien peu sont
vierges au moment du mariage. Les maris touareg
considèrent
d'importance.
d'ailleurs le fait comme étant de peu
Malgré cette liberté des moeurs, il n'y a jamais, ou
fort rarement, de bâtards. Une jeune fille se sentant
grosse en prévient son père; celui-ci fait avertir
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