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LA FAUNE.
humaine. Autant cet animal est robuste et hardi
dans l'eau, autant il se montre farouche et peureux
lorsqu'il est à terre. A l'aspect de l'homme il s'empresse
de fuir et de regagner le fleuve. Sa démarche
paraît lourde et embarrassée et cependant il est en
réalité fort agile. Le caïman n'entreprend de course
relativement lointaine à terre que seulement à la
tombée de la nuit.
L'opinion assez généralement admise, que le crocodile
ne peut se mouvoir qu'en ligne droite, n'a
rien de fondé. Fréquemment lorsqu'il est hors de
l'eau il regagne précipitamment la rivière en faisant
décrire à son corps un cercle dont le diamètre est à
peine de la demi-longueur de sa taille. La femelle
pond à la saison chaude de vingt à quatre-vingt-dix
oeufs à coque blanche, grossière, assez rudes au
toucher de la même grosseur que ceux de l'oie. Elle
les enterre dans le sable et efface si bien les traces
de son travail que ce n'est que par hasard que ce
véritable nid est découvert. Dès l'éclosion les jeunes
crocodiles se suffisent, leur mère les ignore. On
trouve également de nombreuses variétés de camé-
léons, de lézards de toutes tailles, en particulier,
la gueule tapée (vasanus nicolitus), qui atteint parfois
deux mètres de long ; on ne le rencontre et
même assez rarement qu'au bord du Niger, où il se
montre grand destructeur d'oeufs de caïmans.
Des tarentes (tarentola oegyptiaca), dont l'urine
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