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LES TOUAREG.
avis répétés, aux dispositions hostiles, à la déloyauté
des Touareg. Très brave, trop brave, il marcha en
soldat, non en chef, toujours confiant et toujours
imprudent, menant la Mission qu'il commandait à
un épouvantable désastre.
Le colonel partit d'Ouargla, fin de 1881, se dirigeant
sur le massif Hoggar. Il avait écrit à l'amenokal
des Touareg Hoggar pour lui demander passage
et assistance. Celui-ci lui répondit en lui envoyant
des guides!
La Mission ayant dépassé, au sud, le Tassili septentrional,
allait, divisée en groupes se succédant à
des kilomètres de distance. Une bande grossissante
de Hoggar la suivait secrètement. Des traîtres
s'étaient, de plus, insinués en qualité de guides
auprès du colonel trop confiant. Au puits de Bir el
Gharama, Flatters, emmené à l'écart, fut assommé
et la multitude des Touareg se rua sur le convoi
dont les chameliers s'enfuirent. Le capitaine Masson,
le docteur Guiard, MM. Beringer, Roche et le sousofficier
Dennery tombèrent après une résistance
héroïque et désespérée 1.
Les cinquantes survivants de la première attaque,
conduits par MM. de Dianous, Pobeguin et Santin,
abandonnèrent le camp pendant la nuit, et tentèrent
de regagner Ouargla, situé à 1200 kilomètres par la
1. Les Hoggarsmassacrèrentmêmele maraboutdo l'ordredes
Tidjianyaqui accompagnaitFlatters.
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