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• ORGANISATION ET MOEURS DES TRIBUS.
Parfois, des groupes importants de la tribu
proposent et soutiennent la nomination ou la candidature
d'un ou de plusieurs autres postulants à
la succession du chef défunt, ce qui donne lieu à
des intrigues, à des marchandages d'influence,
quelquefois même à des batailles, puis à des scissions
de la tribu en deux groupes qui deviennent
étrangers l'un à l'autre.
Les pouvoirs de l'amenokal sont, en fait, peu étendus,
mais fixés par les coutumes pour lesquelles les
Touareg ont un respect superstitieux. Il n'a point
le droit de mettre à mort un sujet récalcitrant,
mais il peut le frapper, le blesser même, et confisquer
ses biens. Il n'a, en réalité, que l'autorité
et les droits que lui assurent ses qualités personnelles,
sa fortune et la puissance des membres de
sa famille. Puis, il est bien difficile à l'action du
chef de s'exercer sur des familles dispersées par
la vie pastorale, et que la nécessité de remplacer
l'eau et les pâturages épuisés oblige à changer
fréquemment la place de leurs campements.
D'ailleurs, les Touareg sont naturellement indépendants,
et l'existence aventureuse qu'ils mènent
augmente encore leur répulsion, leur haine de
toute contrainte et de tout joug. L'influence de
l'amenokal est encore parfois diminuée par la
jalousie des familles influentes de sa tribu et l'opposition
sourde qui en est la conséquence.
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