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LES TOUAREG.
de l'atroce simoun, qui régnait constamment, la
rendait plus torride, plus insupportable encore.
La réalité est tout autre : « Plus on avance dans
l'étude de la région saharienne et plus le désert, tel
que notre
faire place
imagination l'avait créé, disparaît pour
à une région, exceptionnelle sans doute,
mais plus
l'abandon
aride par le fait
du Créateur 1. »
de l'homme que par
Non seulement un demi-million de nomades,
Touareg et Maures, habitent et parcourent ce
désert, mais de nombreuses caravanes le sillonnent
en tous sens. Barth parle d'une d'entre elles, forte
de dix mille chameaux se rendant aux salines de
Bilm.a pour y chercher des barres de sel. Le colonel
Flatters en franchit une grande partie; cependant
il était accompagné de 277 chameaux et d'environ
soixante hommes. Foureau et Lamy le traversèrent,
conduisant une véritable expédition, comprenant
plusieurs centaines d'hommes et plus d'un
de chameaux. Quatre compagnies méharistes
millier
françaises
y résident
Mieux encore,
toute l'année.
il fut traversé il y a un peu plus de
trois cents ans par une véritable armée comptant
environ dix mille hommes, cinq mille soldats,
accompagnés d'un nombre égal de médecins, de
• valets et de marchands. Ces audacieux que condui-
1. Duveyrier, Les Touareg du Nord.
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