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LA VIE EN COMMUN.
bord des mares et des cours d'eau. Leurs tiges
sont recherchées des animaux herbivores ; de plus
celles du bourgou, écrasées et fermentées, donnent
une boisson mi-acidulée, mi-sucrée, assez
agréable au goût.
Les Touareg qui nomadisent loin du Niger font
entretenir par leurs captifs quelques cultures, jardinets
de blé, de tabac, d'oignons, de melons et
même de coton, dont la vue surprit agréablement les
membres de la mission Théveniaut. Chez les Hoggar,
ces cultures sont encore plus étendues, et le commandant
Laperrine y trouva de véritables champs
de blé et d'orge, des vignes et des figuiers, dont
prenaient soin les esclaves.
La véritable fortune des Touareg réside en de
fort nombreux troupeaux de moutons, de chèvres,
de boeufs. Leurs bergers, captifs ou Touareg pauvres,
se montrent soigneux et précautionneux pour les
animaux qui leur sont confiés. Ils portent sans cesse
avec eux un crochet en bois, avec lequel ils atteignent
les hautes branches des mimosées, et les
inclinent vers la terre, afin que chèvres et moutons,
puissent en brouter les feuilles. Les jeunes animaux
non sevrés sont laissés au campement, en des parcs
clôturés d'épines, où il leur est apporté des branches
couvertes de feuilles jeunes et tendres. Le soir, à
la rentrée du troupeau, les mères sont traites et leurs
petits leur sont rendus pour la nuit.
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