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LES TOUAREG.
faute, réclamer le gain acquis de cette façon par
son captif. Parvient-il à acquérir du fait de dons ou
autrement ; à sa mort ce qu'il a conservé échoit au
maître, qui est do droit son seul héritier.
Il ne peut se libérer que dans les conditions
suivantes : 1° en se rachetant, ce qui est fort
difficile, car les produits de son travail reviennent
à son maître; 2° en apprenant à lire et à écrire le
Coran; dans ce cas, il est libre de droit; 3en demandant
sa libération au poste français le plus
voisin, et en prouvant qu'il a été grièvement frappé.
Lorsqu'il a obtenu sa libération, il est placé dans
un village, dit de liberté, où les durs travaux auxquels
il est soumis sans relâche lui font bientôt
regretter sa captivité.
Le sort des captifs, possédés depuis longtemps
par le même maître, ou nés de parents esclaves
de la même famille, est beaucoup moins malheureux.
A la longue, ils font partie intégrante de la famille,
et rappellent beaucoup les vieux serviteurs européens,
domestiques de père en fils dans la même
maison.
Les captives touareg sont soumises au droit du
seigneur. Les Touareg se défendent vivement d'user
de ce privilège. « Un tel acte serait honteux», affirment-ils
en se détournant. Ils n'en ont pas moins
constitué à la longue par leur commerce avec les
captives et les femmes songhay une véritable race
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