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CONSIDÉRATIONS POLITIQUES.
ment dans la même région, Mossi, Bambaras,
Songhay, Marocains, Peuhls et Toucouleurs.
Aussi, chaque fois que les Français ont éprouvé
quelque embarras, les tribus nobles ont-elles
cherché à en profiter, en fomentant des troubles.
Heureusement, jusqu'à ce jour, leurs querelles
personnelles, les rivalités entre tribus et même
entre fractions du même groupe, ont été plus
fortes que leur désir d'indépendance.
J'ai vu de près une tentative de ce genre, elle
m'a semblé assez intéressante pour être contée.
En novembre 1904, deux rezzou marocains ayant
traversé le Sahara s'abattirent tout à coup sur les
villages du cercle de Bamba, prenant troupeaux et
gens. Les circonstances leur étaient éminemment
favorables. Alors que les Marocains étaient aguerris,
bien armés d'environ 700 fusils à tir rapide,
dont plusieurs Lebel enlevés aux combats de Timmimoun
et d'Igli, dans le Sud algérien, la garnison
du cercle venait d'être fort réduite. De plus, j'étais
avec le lieutenant de Barbeyrac, chef du poste de
Bourem, et la plupart des gardes du cercle, à la
mare de Doro, à environ 80 kilomètres au sud du
Niger.
Les Marocains, ayant pillé quelques villages, atta-
quèrent le 8 novembre, comme en passant, le poste
de Bamba, dont la faible garnison à laquelle s'étaient
Joints les commerçants noi*s anciens tirailleurs,
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