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LES TOUAREG.
sont pas limités à l'édifice extérieur 1 dont une
partie est faite de terres retirées dans les galeries ;
ils comprennent une nouvelle fourmilière souterraine,
souvent plus considérable que l'autre. D'elles
partent toute une série de chemins couverts dirigés
vers les arbres ou les pièces de bois déposées sur le
sol. A l'abri de ces galeries, les ouvriers s'en vont
tranquillement dévorer le bois qu'elles creusent et
minent en tous sens. Au bout d'un temps très court,
le madrier le plus robuste tombe et s'effrite comme
une colonne de sable desséché. Parfois, en une
nuit elles dévorent le fond d'une cantine, ainsi
que tout son contenu; et le malheureux voyageur
victime de cette mésaventure, assez fréquente, n'a
plus en sa possession que la carcasse pelliculaire
de ce qui fut sa malle. De son linge indispensable,
de ses chaussures si précieuses dans la brousse, de
ses chers et consolants livres favoris, il ne lui reste
qu'une sorte de cendre terne, grisâtre, spongieuse;
et ce contretemps irréparable, qu'il n'a pas prévu,
l'atteint au coeur plus profondément que les difficultés
et les périls journaliers de sa vie aventureuse.
D'aucuns, pourtant bien trempés, qui affrontent
1. En reconnaissanceaux colonies,on utilisesouventles termitièrespour
confectionnerde petits foursde campagne.Unboyaucouloirpercéau
flancde la fourmilière,un feualluméà l'intérieur,
puis la pâte ou le gibier à cuire étendussur les braises,l'ouverture
extérieurerefermée; et une heure après on se trouvepossesseurd'un
pain ou d'un rôti mangeable.
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