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LES TOUAREG.
Touareg et Tombouctiens qui accueillent les laptots
d'une nuée de javelots et de flèches. Ceux-ci soutiennent
le combat pendant environ une heure et
finissent par les mettre en fuite. Dans la journée, la
flottille rejoint et s'amarre près du village.
Boiteux entame alors, des pourparlers avec les
notables de Tombouctou. Pressentant que ces derniers
sont favorables aux Français mais n'osent
montrer leurs véritables sentiments, par crainte des
représailles des Touareg, il rompt les négociations.
Profitant d'une crue exceptionnelle du Niger qui
permet de remonter le marigot de Kabara jusqu'à
Tombouctou, Boiteux part avec Aube, dix-huit
laptots et les chalands armés de canons-revolvers
empruntés aux canonnières et, le 15 décembre
au matin, arrive devant la légendaire cité. Les
Touareg sont loin, quelques Kountas qui veulent
résister en sont empêchés par les habitants qui
acceptent sans hésiter notre domination.
La défense est organisée immédiatement contre
un retour offensif probable des Touareg. Deux fortins
sont improvisés au nord et au sud de Tombouctou
et munis chacun d'un canon-revolver; les
laptots et une cinquantaine de Tombouctiens sont
groupés aux endroits favorables. La situation de
cette poignée de braves est fort critique, elle le
devient encore davantage par le massacre de l'enseigne
Aube et de 19 laptots qui eut lieu le 28 dé-
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