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LES TOUAREG.
La flore de ces régions nourrit encore : l'âne sau-
vage ou onagre d'Aristote (equus asinus africanus),
dont la robe est gris rougeâtre, alors que la face
interne des membres et les pieds sont blancs. Sa
chair était fort appréciée à l'époque romaine. Il vit
en troupes nombreuses 1, en compagnie souvent du
mouflon à manchettes (ovis tragelaphus).
De nombreuses biches et antilopes, des gazelles.
Celles-ci, prises jeunes, s'apprivoisent très facilement
et vivent familièrement dans les maisons.
On rencontre encore : plusieurs variétés de cynocéphales;
deux sortes de lièvres (lepus oegypticus
et isabellinus) et une de lapin (cuniculus senegalensis);
deux variétés d'écureuils, l'un appelé improprement
« rat palmiste » (sciurus annulatus), et
le xerus erythropus ou écureuil fouisseur. Deux
curieux édentés : le « pangolin » recouvert d'une
cuirasse cornée, dont les écailles se redressent,
lorsque l'animal se met en boule pour se défendre;
l'oryctérope ou cochon de terre, grand animal,
lourd, épais, à tête très longue, coiffée de grandes
oreilles et terminée par un groin. Les pattes portent
des griffes acérées; la peau, épaisse, est parsemée
1. « LesArabes des désertsles prennent avec chausse-trapeset
autres engins.La chairen est fort bonne; toutefois, étant chaude,
ellerend mauvaise odeur et sent sa sauvagine;mais, la laissant
refroidir deux jours, après qu'elle a été cuite, c'est une viande
savoureuse et bonne en perfection. » Léon l'Africain, tome IX.
TraductionJehan Temporal.
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