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LES TOUAREG.
Ils sont constamment armés de leurs sabre, poignard
et bouclier. Leurs lances ont le manche en
fer ou en bois. Avant l'occupation française, celles
en fer étaient réservées aux seuls nobles ; actuellement,
les esclaves mêmes en font usage à l'occasion.
Ils la jettent ainsi qu'un javelot, et atteignent
facilement un but placé à une vingtaine de mètres.
Leurs poignards tiennent par un bracelet au poignet
gauche, la lame placée en haut, contre l'avant-bras,
et le manche touchant le dessus de la main. Leurs
sabres ont la lame longue et coupante ; la pointe en
est arrondie ; la trempe en est généralement bonne ;
d'ailleurs, beaucoup sont de fabrication européenne,
et ont été emmanchés par les forgerons du pays
dans une poignée en forme de croix, motif d'ornementation
que les Touareg emploient souvent ;
elle orne le manche du poignard, la poignée de
l'épée, le devant du bouclier; ils ignorent d'ailleurs
d'où leur vient cette coutume. Un bon sabre est
considéré comme inestimable et se transmet, par
héritage, de génération en génération.
Les boucliers sont forts, grands et de forme
rectangulaire. Le Targui s'en couvre le corps, de
la tête aux genoux, contre les coups portés à
l'arme blanche. Ces boucliers sont fabriqués avec
la peau d'une grande antilope (écham), convenablement
préparée et tannée. Us valent jusqu'à cinq
ou six vaches ; aussi leurs propriétaires en ont grand
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