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LES TOUAREG.
paternité, contre ceux des mortels, lorsque ceux-ci
ne remplissent point quelques rites prescrits.
Parfois, les djins se prennent d'une violente passion
pour un être humain, de sexe différent du
leur. Ils manifestent effectivement leur amour au
préféré, profitant pour cela de son sommeil, et lui
procurent de véritables extases sensuelles. Des enfants
peuvent naître de ces accouplements (le cas
est fort rare), ils ne vivent pas! La femme aimée
d'un djin, et ayant goûté ses caresses, trouve sans
saveur, désormais, les baisers maladroits et égoïstes
des pauvres mortels, aussi ne se marie-t-elle
jamais! Une pareille union serait, d'ailleurs, une
condamnation certaine à mort pour le conjoint
qui périrait infailliblement, dès qu'il tenterait de
consommer effectivement le mariage.
Quelques Touareg affirment que les djins ont
un double organe sexuel, l'un leur servant dans
leurs rapports avec les autres lutins, et un second
réservé aux humains. Ce fait est très controversé
par les Imouchar et leurs marabouts, et laisse malheureusement
dans l'incertitude ceux que peut
intéresser ce détail important de l'anatomie des
Esprits.
Certains djins sont les âmes de Touareg morts
il y a fort longtemps, plus d'un siècle. Ceux-là
consentent parfois à faire profiter les vivants d'une
partie de leur faculté de tout connaître. Ainsi,
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