télécharger au format PDF - Archives de l'Adrar des Ifoghas

LES TOUAREG.
chement, et le chemin de ronde des sentinelles.
Donc, quelle que soit la fatigue de la journée, la
double enceinte sera formée avant la nuit.
Les conducteurs, palefreniers, bergers des animaux
du détachement, coucheront près de leur
bêtes, afin de pouvoir les garder et les rassurer en
cas d'alerte. Les faisceaux ne seront jamais formés,
chaque homme conservant ses armes à sa portée.
Les unités constituées coucheront contre les faces
du bivouac, à leur place de combat. Dans la journée,
quelle que soit la marche ou la corvée exécutée,
le chef évitera soigneusement de laisser des
hommes isolés s'éloigner du gros, et conservera
toujours disponible une troupe en armes prête à
donner. Il ne commettra pas surtout la faute irréparable
de combattre à la sauvage, sans ordre ni
méthode, un ennemi aussi sérieux, et se rappellera
que les Touareg, qui ne redoutent aucun adversaire
à l'arme blanche, ont une terreur salutaire des
fusils.
Toute troupe de cavalerie redoublera de précautions,
car les Touareg sont convaincus, depuis
les affaires de Rhergo et de Dori, qu'ils n'ont rien
à craindre de nos cavaliers. Attaquée, la cavalerie
se souviendra qu'elle peut, sans être déshonorée,
mettre à terre une partie de son effectif, et combattre
par le feu des carabines dont elle est armée.
Elle ne chargera jamais que pour achever un succès,
(228)