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LE TARGUI.
vent la ruse. Ils possèdent une très grande agilité,
entretenue par des courses et des exercices continuels.
Excellents cavaliers pour la plupart, ils se
mettent en selle, ou sautent à terre d'une enjambée,
sans effort apparent, sans prendre appui au cheval
ou à la selle. Dresseurs merveilleux de chevaux, ils
font agenouiller leur monture d'une pression des
jambes et les relèvent par un cabré qui suit immé^
diatement. Obligés de mettre pied à terre, ils abandonnent
leurs chevaux sans les attacher ou les
entraver, et ceux-ci les attendent docilement à la
même place. Leurs selles sont surchargées d'orne^
ments de cuivre ; elles possèdent attachés à des
sangles, des étriers également en cuivre, dont l'ouverture,
est fort étroite, et ne permet que l'introduction
du gros orteil, Ils portent également des
éperons, faits de trois petits stylets fixés sur une
courroie, s'agrafant par une boucle, au-dessus du
cou-de-pied.
Les Touareg sont aussi excellents méharistes que
bons cavaliers. Ils emploient de préférence des
chevaux et méhara de couleur blanche, qui sont
considérés comme monture de chefs, et ont par ce
fait plus de valeur marchande. En pays targui,
comme d'ailleurs dans tout le Soudan, un cavalier
digne de ce nom ne se sert que d'étalons, les
juments et les chamelles étant réservées aux
femmes.
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