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LA FAUNE.
depuis longtemps l'inclémence des éléments, l'hostilité
des indigènes et les attaques sournoises ou à
découvert des animaux, ont senti, devant pareille
désolante constatation, une larme de découragement
et de rage, presque de faiblesse, vite essuyée
d'un revers de main, humecter leurs paupières 1.
La région possède d'autres insectes malfaisants
aux pauvres humains. Dans les endroits pierreux
vivent deux sortes de scorpions, le jaune et le noir,
nocturnes tous deux ; ils sont considérés comme
peu dangereux, leur piqûre produisant seulement
une enflure locale, suivie de fièvre, qui cesse d'ellemême,
sans soins, au bout d'une heure ou deux.
Les rivages du Niger et ceux des lacs et mares
de l'intérieur sont désolés par des moustiques de
diverses tailles. Il en existe de tout petits qui pénètrent
au travers des mailles des plus fines mous-
tiquaires.
Les larves de moustiques sont aquatiques, aussi
ces insupportables insectes abondent-ils autour
des fleuves et des lacs; une mare, un simple puits
ou même les terres arrosées leur sont un champ
avantageux d'éclosion. Chaque femelle pond environ
trois cents oeufs, qui se développent complètement
en quatre ou cinq semaines, et dans une génération
1. En stationon protège les caissesdes atteintes des termites,
soit en les séparant du solpar desbouteillesvides, ou bien en les
enduisantextérieurementde coaltararseniquè.
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