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ORGANISATION ET MOEURS DES TRIBUS.
dés musulmans, et constituer un puissant lien dé
solidarité envers leurs affiliés 1. Ils affirment n'avoir
jamais entendu parler, ni des Tidjani, ni des Senoussi,
pas plus que des Khouan et des Khouadi-ya
2. Il se peut fort bien que ces puissantes confréries
aient jugé indignes de leur prosélytisme,
d'aussi peu fervents mahométans. Cependant, la
mission Fourreau^Lamy saisit, dans l'Aïr, une cor-
respondance tendant à faire croire à une propâ-gande
des Senoussi.
Quelques rares marabouts se sont élevés audessus
de leurs confrères par leur intelligence
et leur instruction un peu plus étendue, et ont
acquis, à la longue, une autorité considérable.
Avant la conquête française une dizaine d'entre
eux se partageaient eh réalité l'influence et, au
besoin, le commandement de toute la région targui.
Les tribus et leurs chefs n'étaient pour eux
que des instruments, dont ils ordonnaient la mise
1. Lorsque les Hoggar massacrèrent,en 1881,le lieutenantcolonelFlatters
et ses compagnons,ilsn'hésitèrentpas à égorger
égalementle maraboutde l'ordre desTidjani qui accompagnaitle
chef de la missionduTranssaharien.
2. M. Robert Arnaud, administrateur, qui visita les Âouelliïniden,
assure que les Imrad de cette Confédérationsont tous
affiliésà l'ordreKhouadryaet au dikhr de Sidi Abdel Kader-eldjilani,
alors que les nobles seuls se refusent à l'initiation. Ce
fait est en contradictionavec l'indifférencereligieusebien connue
des Touareg.
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