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L'HISTOIRE.
jets plus urgents que l'occupation de Tombouctou,
y renonce momentanément. Le Kaarta, le Baninko,
le Sansanding, Segou, le Macina sont successivement
conquis. Ahmadou Cheikou battu constamment
est obligé de s'enfuir à Dounga; Samory est
écrasé à deux reprises. En quittant son commandement
(juillet 1893) dont le lieutenant-colonel Bonnier
assurait l'intérim, le colonel Archinard donne
l'ordre au lieutenant de vaisseau Boiteux, commandant
de la flottille, de l'établir au mouillage de
Mopti et de nouer des relations avec Tombouctou,
mais sans s'en emparer.
Boiteux, comme tous les officiers soudanais de
cette époque, était hanté de l'idée d'aller dans la
vieille cité nigérienne et de réaliser à sa gloire le
rêve caressé depuis si longtemps par tous ses
camarades. Aussi, au début de décembre, quitte-t-il
Mopti avec ses deux canonnières et leurs chalands
et descend le fleuve jusqu'à Séraféré ; là, il recrute
comme pilotes deux commerçants de Tombouctou
qui, ruinés par les Touareg, s'étaient exilés, et
continuant son voyage par El-Oual-Adji et Ko-
rioumé, il s'engage le 5 décembre dans le marigot
de Daï.
A deux kilomètres de Kabara, il laisse les bateaux
à la garde de son second, l'enseigne Aube, et, s'embarquant
dans un chaland avec onze laptots, va reconnaître
la route Le village est défendu par 150
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