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CONSIDÉRATIONS POLITIQUES.
leurs, et mon retour calma momentanément les
velléités belliqueuses des Igouadaren. Elles ne tardèrent
pas à se ranimer plus intenses, car, le 4 décembre
suivant, se propagea parmi les indigènes
la nouvelle que les troupes de Tombouctou s'étaient
heurtées aux Marocains, en un combat dans lequel
les Français avaient été battus, et un grand
nombre de tirailleurs tués. Aussitôt, des émissaires
de l'amenokal répandirent parmi les tribus
l'idée que les Touareg devaient s'allier aux Marocains
musulmans contre l'ennemi commun, le
Français infidèle. Ces menées cessèrent dès que
fut connue la véritable issue du combat de Bayou
Korou, où les Marocains avaient été écrasés et refoulés
vers le Nord.
J'appris peu après que l'importante tribu noble
des Aouellimiden avait, dans les mêmes circonstances,
envoyé des émissaires aux Kel Gossi, puissante
tribu vassale, pour leur demander leur concours,
en cas de soulèvement contre les Européens.
Ces faits et d'autres postérieurs, qui se produisirent
dans d'autres régions et en particulier dans,
celle de Raz el Ma, mettent hors de doute l'imminence
d'un soulèvement targui, et en particulier
celui des tribus nobles, à la première occasion qui
leur semblera favorable. Jusqu'ici, elles ont manqué
d'entente, et il semble que le concours des plus
importantes tribus vassales, intéressées au main-
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