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LES TOUAREG.
se défendit bravement. Après une mousqueterie
ans effet, qui dura environ une demi-heure, les
arocains renoncèrent à leur entreprise et s'en
allèrent, descendant le cours du Niger.
Le bruit ne s'en répandit pas moins, avec une
rapidité télégraphique, que le poste avait été enlevé.
(Il me parvint à moi-même, et me fit revenir
à marches forcées.) Aussitôt qu'il l'apprit, Sakaoui,
chef de l'importante tribu noble des Igouadaren,
marcha sur Bamba. De très nombreux cavaliers
touareg l'accompagnaient. Arrivé au village de
Bossé, situé à environ 6 kilomètres du poste, il dit
aux habitants qu'il rencontra :
« Bamba est pris par les Ouled Djerid, nous y
allons pour les aider à piller. »
Un Songhay, ayant eu la malencontreuse idée de
dire que la nouvelle était inexacte, fut insulté et
battu, comme étant l'ami des Français Koufar (Infidèles).
Le malheureux protesta de ses bonnes intentions,
d'autres Songhay confirmèrent son dire,
si bien que l'amenokal, craignant de se compromettre
inutilement, laissa à Bossé le gros de ses
gens, et alla, suivi seulement de deux Touareg, se
renseigner au village de Bamba, qui est sur la rive
droite du Niger (le poste se trouve sur la rive
opposée). Il y apprit l'insuccès des Marocains, et
repartit fort dépité pour son campement.
Je rentrai le lendemain, en compagnie de tirail-
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