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LES TOUAREG.
ouest de Taodéni, et que l'occupation marocaine
fit abandonner pour ces dernières.
Le sel exploité à Taodéni est cristallisé et très
blanc. Il est recouvert d'une couche de terre de
quatre à cinq mètres d'épaisseur, que les nègres
déblaient par grands carrés. On le débite ensuite
en dalles de un mètre de longueur, pesant chacune
une trentaine de kilogrammes.
La saline de Taodéni comporte dans son ensemble
de cent à cent cinquante fosses en exploita-
tion. Les indigènes affirment que
dans les excava-
tions abandonnées parce qu'épuisées, le sel se
reforme lentement, avec les années. Les mines
n'appartiennent à personne; tout individu a le droit
d'y faire creuser une fosse pour son propre compte
et, sans redevance aucune, d'en faire extraire le sel
par ses captifs. La barre de trente kilos vaut en
moyenne un franc prise à Taodéni. À Tombouctou,
une fois l'impôt du dixième payé, elle vaut déjà environ
vingt-cinq francs. En 1905-1906, trente-deux
mille barres de sel furent transportées vers le sud,
par les caravanes Berabiches et Kounta.
Le natron est un sel double (molécule à molécule,
de carbonate neutre (Na 2 Co3) et de bicarbonate
de soude (Nall Co3), avec deux molécules d'eau
de cristallisation). Il se présente en cristaux circu-
laires, ou en masses fibro-lamellaires généralement
d'un blanc jaunâtre, présentant un clivage éclatant.
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