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LÉS TOUAREG.
l'âge de trois ans, le mâle est un peu moins précoce
et ne s'accouple guère avant la quatrième
année. Leur portée est de trois à quatre petits, plus
rarement deux, ils en prennent grand soin. Dès le
troisième mois, les lionceaux peuvent suivre leurs
parents à la chasse. Leur croissance est assez lente
et ils ne sont guère en état de se suffire avant
dix-huit mois, deux ans. La lionne est plus coura-
geuse que le lion ; lorsqu'ils chassent de compagnie,
elle va devant et porte les premiers coups. Si elle
est attaquée par l'homme, elle est généralement
abandonnée du mâle qui s'enfuit lâchement, la laissant
se défendre seule jusqu'à la mort.
Le lion adulte a deux rugissements : l'un violent,
formidable, qu'il pousse lorsqu'attaqué ou agacé,
et l'autre, prolongé, sorte de braiement très fort,
aux périodes courtes et sèches, qu'il emploie surtout
la nuit, et qui s'entend .à deux ou trois lieues.
Souvent le lion, qui chasse la nuit, va se placer
près d'un parc à boeufs, et fait entendre son rugissement;
alors, aucune barrière ne retient les animaux
affolés, qui se précipitent du côté opposé à
celui où ils ont entendu le terrible appel, et s'enfuient
en brisant la clôture qui pourrait les protéger,
avant que leurs bergers aient pu les rassurer.
Le lion, son cri poussé, fait le tour du parc, et il
n'a plus qu'à choisir sa proie parmi les boeufs qui
passent à sa portée. D'un bond, il est sur les épaules
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