télécharger au format PDF - Archives de l'Adrar des Ifoghas

. LES REGIONS DE PARCOURS.
La mission du capitaine Théveniaut a constaté
que la nappe d'eau souterraine oscillait entre
3 mètres (puits de Tessalit), et 34 mètres (celui de
Tabankiort), soit une moyenne de 12 mètres de
profondeur. Son chef écrivait dans son rapport :
« La quantité d'eau relativement considérable qui
imprègne les dépôts arénacés des ouadi de l'Adrar,
donne à la végétation une vigueur qui la rend équivalente
à celle des terrains fertilisés par le Niger;
la flore y est d'ailleurs la même que sur les bords
du fleuve. »
Dans les montagnes, il existe même une saison
de pluies assez régulière, nourrissant une flore
arborescente variée. Barth, venant du Nord, fut
dans l'Aïr surpris et émerveillé; il trouva des sites
d'une beauté singulière où les buissons de toutes
sortes de plantes formaient d'épais fourrés, dans
lesquels la hache était indispensable pour se frayer
un passage. Il pleut au Sahara, non seulement pendant
l'hivernage, mais encore il tombe parfois,
durant le reste de l'année, quelques fines averses,
qui durent peu, mais sont suffisantes pour redonner
une vigueur nouvelle à la végétation. Le fait est
confirmé par Barth, le si consciencieux explorateur,
qui écrit : « Le lendemain, nous remarquâmes,
comme plusieurs fois déjà depuis notre entrée au
désert, que le sol était humecté par une légère
pluie fine, fait contraire à l'opinion généralement
(137)