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LE TARGUI.
! qu'un Targui ayant fait un serment, est décidé à
| tenir sa parole; il porte alors trois fois sa main
I droite à son front. Cette protestation de fidélité au
J serment s'appelle timmi.
1 Malgré tous leurs défauts, les Touareg sont plus
1 sympathiques que leurs voisins, les Maures et les
| Arabes. Cette opinion est partagée par tous ceux
1 qui ont pu faire la comparaison, et le lieutenant-
1 colonel Laperrine, qui a passé la plus grande partie
j de son existence au Sahara, disait même : « Ces
gens-là sont plus près de nous que les Arabes. Ils
seront plus faciles à assimiler. »
Ils ont des goûts, des besoins qui, comparés
i;'i à ceux des Maures, leurs voisins, semblent raffinés.
Leurs vêtements relativement ajustés leur siéent
[^ bien; leurs armes, leurs tentes, leurs selles, moins
j:J pratiques que celle des Kounta et des Berabers,
', sont aussi plus originales et à dessins plus artis-
\: tiques. Us ont de plus l'esprit curieux, large. Ils
J s'intéressent à ce qui les entoure, à notre existence,
j à nos moeurs, et dès qu'ils sont en confiance, se
Î$ montrent fort questionneurs. Lorsque Moussa ag
''4 Agmaten, amenokal des Hoggar, vint à Bamba, il
••' me dit, dès que les saluts et la conversation officiels
furent terminés : « Montre-moi de belles
I ; choses, très curieuses comme celles que je vis à
, ";, Aïn-Salah. » Et phonographe, appareil de photogra-
|:i; phie, et surtout, armes, mécanismes de fusils et de
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