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L 'hybride - Centre de Recherches Interdisciplinaires sur les Mondes ...

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costumbres <strong>de</strong>l país en don<strong>de</strong> estaban. Viven como vivían allá.Il faut souligner que <strong>les</strong> auteurs, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> cette exactitu<strong>de</strong>référentielle <strong>de</strong> leurs romans dont <strong>les</strong> personnages font apparaître<strong>de</strong>s différences, voire <strong>de</strong>s dissentiments, se moquent pour leur part<strong>de</strong>s particularités prétendument d’origine, inévitablement brouilléespar l’infinie dispersion historique. C’est ce que souligne avec humourla narratrice <strong>de</strong> La bobe à propos <strong>de</strong> son nez. «Yo tengo rasgos sefardísy mi madre no, y mi abuela tampoco. Alguien vino <strong>de</strong> Turquía aPolonia hace mucho, con esta nariz, que había heredado <strong>de</strong> alguienque llegó a Turquía <strong>de</strong>s<strong>de</strong> España, en los tiempos <strong>de</strong> Maimóni<strong>de</strong>s».Avant elle, Margo Glantz détaillait aussi avec le même humour sonphysique racialement divergent.Era por el color <strong>de</strong> mi pelo, es <strong>de</strong>cir negro o castaño oscuro ytodas mis hermanas (tres más) lo tenían siempre rubio. Tampocotenía los ojos claros y mi hermana Susana los tenía azu<strong>les</strong> (y lossigue teniendo) y para conservar el color claro <strong>de</strong> su pelo mishermanas usaban siempre jabón <strong>de</strong> manzanilla. Yo tenía el pelorizado como negra o como borrego.Bien que <strong>les</strong> langues provenant <strong>de</strong>s pays d’Europe centrale etorientale ten<strong>de</strong>nt à disparaître à me<strong>sur</strong>e que disparaissent <strong>les</strong>générations qui <strong>les</strong> parlaient, 28% <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s communautésfréquentant le Collège Maguen Davif (Juifs Haleví) et Monte Sinaí(Juifs Shamis) parlent l’arabe. La moitié <strong>de</strong>s Ashkénazes du Mexiqueconnaît le yiddish et 30% <strong>de</strong>s Juifs mexicains, l’hébreu. Quant audialecte judéo-espagnol, le ladino, il est encore parlé par une petiteminorité <strong>de</strong> la communauté séfara<strong>de</strong>. C’est à elle qu’appartiennent<strong>les</strong> personnages <strong>de</strong> Novia que te vea et Hischo que te nazca, <strong>de</strong>spersonnages qui utilisent ce savoureux espagnol archaïque maintenu<strong>de</strong>puis l’expulsion <strong>de</strong>s Juifs d’Espagne en 1492, <strong>de</strong>s personnages quià l’image <strong>de</strong>s modè<strong>les</strong> référents perpétuent également <strong>les</strong> traditionsarchaïques, notamment en ce qui concerne la place <strong>de</strong> la femme, lanarratrice en sait quelque chose. Le statut narratif <strong>de</strong> ces languesdiffère légèrement en fonction <strong>de</strong> la maîtrise narrative du roman qui<strong>les</strong> accueille. Contrairement à Rossa Nissán qui inclut un glossaireen trois volets, ladino, hébreu, arabe, et à Susana Wein qui ajoute uneliste onomastique avec la prononciation et la signification <strong>de</strong>s nomshongrois, Sabina Berman ne fait pas appel à ces solutions qui tirentle romanesque vers l’ethnologie. Le récit <strong>de</strong>s visites au zoo <strong>de</strong> la166

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