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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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159 Le pouvoir de l’observation.<br />

Je ne pouvais me retenir lorsque la musique était forte parce que mon ami aurait<br />

eu de la difficulté à comprendre si j’avais bégayé en plus de cette musique très forte.<br />

Je décidai de me laisser aller et poussai mes poumons au maximum afin d’être<br />

compris. La mentalité de bégaiement fut reléguée aux oubliettes. Et j’étais fluide.<br />

Mais que pouvais-je bien retenir en l’absence de musique alors que je bégayais ?<br />

Que pouvais-je bien vouloir cacher à mon conscient? Qu’avais-je peur de dire ?<br />

Pourquoi craignais-je d’être moi-même avec mon ami, de me montrer sous mon vrai<br />

jour ? Je n’avais aucune réponse à ces questions.<br />

Une autre observation se manifesta il n’y a pas longtemps. Mes croyances<br />

religieuses me forcent à jeûner. Le jeûne implique de manger avant le lever du soleil<br />

et après son coucher, et pas question de manger ou de boire entre ces deux moments.<br />

Comme vous pouvez l’imaginer, c’est vraiment quelque chose qui met à l’épreuve<br />

l’ascendant de votre esprit sur votre corps.<br />

Les premiers jours du jeûne exigent une adaptation. Vers midi, votre corps<br />

réclame de la nourriture et de l’eau.<br />

Mais vous devez apprendre à laisser passer ces pensées et ne pas permettre à votre<br />

corps de contrôler votre esprit.<br />

Quelque chose d’intéressant m’arriva pendant ces premiers jours. J’étais devenu<br />

naturellement fluide dans plusieurs situations dans lesquelles où, normalement, je<br />

bégayais. Que s’était-il donc passé ? En quoi cette situation était-elle similaire à celle<br />

du club de jazz ?<br />

J’observai que le degré de concentration de mon esprit sur mes besoins<br />

fondamentaux de nourriture et de boire était tel que j’en avais oublié le bégaiement.<br />

Tout ce à quoi je pensais c’était : « Quand vais-je donc pouvoir manger ? Dieu que<br />

j’ai soif ! » J’avais même oublié que j’étais une personne qui bégayait !<br />

Puis, un après-midi pendant le jeûne, un client me contacta pour me demander de<br />

régler un problème d’ordinateur. Avant d’arriver à leurs bureaux, je me surpris à<br />

anticiper ce qui se produirait chez le client. Bien que j’avais faim et soif, cela ne<br />

retenait plus mon attention tellement je m’y étais habitué. Ce qui libéra mon esprit<br />

pour ruminer, encore et encore, des scénarios de la situation à venir. Je commençai<br />

dès lors à ressentir les tensions et le stress familiers qui accompagnent le bégaiement<br />

et, bien évidemment, aussitôt que je parlais, je bégayais de nouveau.<br />

Parce que nous avions déjà eu des problèmes avec ce client, le fait de transiger<br />

avec celui-ci face à face était toujours source de difficulté pour moi. Parce qu’ils<br />

avaient tendance à prendre avantage de leur contrat avec nous à un niveau excédant<br />

l’acceptable, mon supérieur me disait toujours de faire preuve de fermeté envers eux.<br />

Comment avais-je l’habitude de composer avec ce genre de situations stressantes ?<br />

Réponse : en anticipant ce qui pouvait arriver. J’essayais de me cramponner à ma

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