REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

546 L’odyssée d’Andrew.
September 7, 1999
Hi John,
Merci pour votre courriel détaillé. C’était une lecture fort intéressante.
Mes parents sont venus ce soir. C’était comme si je me retenais, et c’est ce que je faisais; et
puis je me suis demandé si j’avais quelque chose à dire. Je n’avais rien à dire. Ma vie est loin
d’être trépidante. Je réalise cela et je compte bien tenter de la rendre plus mouvementée.
Ce qui m’a agacé récemment c’est cette comparaison entre le Programme McGuire et la
route que j’ai empruntée. Je sais avoir fait de mon mieux lors de ma thérapie McGuire. On m’a
dit que personne d’autre n’avait travaillé aussi fort. Pourtant, je rechute constamment. Ce qui
m’exaspère présentement c’est cette difficulté à m’empêcher de devoir performer. Certaines
personnes du Programme McGuire m’ont dit que plusieurs se concentraient uniquement sur
l’hexagone parce qu’elles étaient paresseuses. Et je sais, en autant que l’observation est
concernée, que je ne suis pas paresseux.
Ça y est, j’y suis ! L’idée vient tout juste de me frapper. L’effet du Programme McGuire est
immédiat à cause de l’Effet Hawthorne. Peut-être suis-je impatient, mais cela me fit sentir
malheureux. J'ai besoin de savoir si je suis sur la bonne voie. Ce que j’ai écrit dans ce courriel est
plus personnel que les autres courriels. J’espère que cela ne vous dérange pas.
Oh, en passant, mon téléphone est maintenant branché. Je présume que le chemin que j’ai
emprunté est parfois solitaire. J’aimerais bien avoir d’autres personnes autour de moi. Y a-t-il
des groupes du NSP au Royaume-Uni ?
Merci pour votre temps, John.
A
Thu, 9 Sep 1999
Hi John,
Bien oui, un autre courriel et je m’en excuse. Je sais à quel point vous êtes occupé. Mais
quelque chose d’important s’étant produit aujourd’hui, il vaut la peine de le documenter.
J’ai appréhendé un appel téléphonique toute la journée, appréhension occasionnée parce que
je me retenais. Presque toute la journée, j’ai nourri une sensation de défaite appréhendée au sujet
de cet appel. Et plus j’essayais de ne pas y penser ou de m’en distraire, plus cette sensation se
renforçait. J’ai donc décidé de laisser libre cours à mes pensées afin de savoir ce que je ressentais
à cause de cet appel.
Parce que j’étais indécis, cela avait déclenché tension et anxiété. Puis je me suis rappelé que
vous m’aviez dit il y a quelque temps qu’il est normal de se sentir tendu et anxieux (d’accepter
ce qu’on ressent); je l’ai donc ressenti, et ressenti. Lorsque sonna le téléphone, je fis mienne cette