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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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270 Y a-t-il un facteur génétique au bégaiement ?<br />

Cet état de fait pour le moins étonnant est dû au fait que pour plusieurs, sinon la plupart<br />

des chercheurs, le bégaiement constitue une dysfonction de la parole mal définie et dont la<br />

véritable nature prendrait racine dans l’inconnu. Mais, comme le dit William Perkins,<br />

Professeur Émérite, de l’Université de la Californie du Sud (en anglais la USC) et ancien<br />

directeur du Centre de Bégaiement de la USC, pour faire de véritables recherches, vous<br />

devez commencer à partir d’une théorie crédible et suivre une méthodologie pour tester les<br />

prédictions en découlant.<br />

Dans la parution de janvier/février 1997 du mensuel de la NSA, Letting GO, Perkins<br />

développa son opinion sur le sujet :<br />

Étant donné que les théories émises sur les causes du bégaiement sont considérées<br />

comme spéculatives, les chercheurs se retrouvent dans une curieuse position. Ils ont accès<br />

à des équipements de pointe. Mais ils n’ont aucune théorie rationnelle et scientifique pour<br />

utiliser cet équipement afin de prédire la cause et l’effet du bégaiement. Au contraire, on<br />

peut comparer la recherche sur le bégaiement à la pêche au chalut avec un filet derrière le<br />

bateau afin de voir quel sera la récolte. Elle est entreprise avec l’idée qu’en amassant<br />

suffisamment de données, alors la cause du bégaiement se dévoilera d’elle-même……<br />

En fait, la plupart des recherches ne se concentrent pas directement sur le bégaiement<br />

mais plutôt sur les conditions qui y sont associées. C’est spécialement le cas avec les études<br />

neurologiques, rarement utilisées pour tester des théories. Tout comme pour d’autres<br />

recherches, on les a utilisées seulement pour appuyer des idées.<br />

Un des principes de la science est qu’une théorie doit tenir compte de toutes les<br />

caractéristiques impliquées, (et c’est cela) qui est peut-être responsable de la croyance<br />

répandue à l’effet que le bégaiement soit insoluble. Voici pourquoi.<br />

Presque toutes les recherches entreprises afin de comprendre le bégaiement font appel<br />

à des groupes d’individus – en fait, plus un groupe est nombreux, mieux c’est. Vu comme<br />

cela, c’est logique. En utilisant qu’un seul individu ou un petit groupe, on ne peut<br />

extrapoler avec confiance les résultats qui en découleront sur l’ensemble de la communauté<br />

des PQB.<br />

Mais dans des études de groupe, on ne se préoccupe pas de la façon dont parle chacun<br />

des individus ; on se fie plutôt sur des moyennes issues du groupe relatives à des éléments<br />

tels que les pauses, les disfluences et autres caractéristiques intervenant dans le<br />

bégaiement. Cela signifie que les résultats d’un groupe ne décrieront probablement pas les<br />

caractéristiques personnelles de tout individu ayant participé à l’étude. Si toutes les<br />

personnes qui bégaient étaient semblables, cela ne causerait aucun problème. Mais les<br />

groupes ne bégaient pas. Les individus bégaient. Et les causes de leur bégaiement varient<br />

d’une personne à l’autre.<br />

Ce n’est que lorsqu’on comprendra les causes (du bégaiement) chez chacun des<br />

individus que la recherche en groupe produira des résultats utiles afin d’évaluer l’ampleur<br />

de ces causes dans la population touchée.<br />

Mais débuter avec des recherches de groupe ?<br />

Avec une telle approche, on ne réussira jamais à identifier la cause centrale du<br />

bégaiement.

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