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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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271 Y a-t-il un facteur génétique au bégaiement ?<br />

La seule chose que les chercheurs semblent être en mesure d’affirmer c’est que quelque<br />

chose se produit dans certaines parties du cerveau lorsqu’un individu bégaie. Deux choses<br />

demeurent encore entièrement spéculatives : la cause et l’effet que celle-ci peut ou non<br />

avoir dans le déclenchement du bégaiement. Pourtant, le fait que quelque chose se produise<br />

ne décourage pas les chercheurs d’affirmer avec confiance qu’il existe des facteurs<br />

génétiques au bégaiement. Autrement, disent-ils, ces réactions (physiques) ne se<br />

retrouveraient pas en un aussi grand nombre de familles ayant un historique de bégaiement.<br />

Mais ils ne sont pas en mesure de déterminer s’il s’agit de causes ou de sous-produits<br />

d’autres événements associés au bégaiement.<br />

Enfin, sachant que le bégaiement n’apparaît pas dans l’historique familial de 75% des<br />

PQB, comment peut-on avancer qu’il soit génétique ? Quelles autres maladies ayant été<br />

diagnostiquées comme génétiquement transmises démontrent un taux de récurrence aussi<br />

bas dans les familles où se transmet le problème ?<br />

<strong>LE</strong> POINT SUR LA GÉNÉTIQUE<br />

Tenant compte de ma propre expérience de personne qui ne bégaie plus et de ma<br />

participation active de plus de 33 ans dans l’entraide relative au bégaiement, j’ai observé<br />

que celui-ci semble plutôt constituer un problème pour lequel six éléments-clés – émotions,<br />

perceptions, croyances, intentions, réactions physiologiques et actions physiques –<br />

interagissent et forment un système comportemental qui s’auto-perpétue.<br />

Plusieurs parties de ce système peuvent, en fait, se transmettre des parents à l’enfant –<br />

soit les perceptions et les croyances sur la vie, ce qui constitue un comportement adéquat et<br />

ce à quoi on peut s’attendre des autres. Ce sont-là des éléments qui traversent les époques et<br />

qui, hors de tout doute, contribuent à l’apparition plus fréquente du bégaiement dans<br />

certaines familles.<br />

Il existe cependant une composante génétique dont je suis certain qu’elle joue un rôle<br />

dans le bégaiement. Elle n’est pas liée directement à la parole, mais plutôt à la façon dont<br />

l’individu compose avec le stress. C’est une caractéristique qui peut se transmettre dans le<br />

génome de certaines familles. Et cela met à contribution cette partie du cerveau qui est<br />

majoritairement responsable de la préservation de nos expériences émotives.<br />

UNE DÉCOUVERTE<br />

Un été alors que j’étais au lycée, je travaillais à l’agence de publicité de mon père à<br />

New York. J’étais dans la salle du courrier. Il y avait un téléphone noir connecté<br />

directement à l’édifice de photostat. Deux, peut-être trois fois par jour, un des directeurs<br />

artistiques des étages supérieurs m’appelait pour me demander de contacter l’édifice du<br />

photostat pour qu’ils viennent chercher du matériel.<br />

Étant donné que je bloquais chaque fois sur la lettre "p" (de pick-up), cet appel me<br />

terrorisait. D’ordinaire, la première demande pour un pick-up se produisait en milieu<br />

d’après midi. Je m’en étais donc inquiété pendant une bonne partie de la journée. Par<br />

conséquent, lorsqu’arrivait le moment de faire cet appel, mes nerfs étaient très tendus.<br />

Malgré cela, mon entêtement naturel me remplissait de bon vouloir.

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