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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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435 Comment le feu de circulation vira au vert.<br />

COMMENT <strong>LE</strong> FEU DE CIRCULATION VIRA AU VERT<br />

Par Hazel Percy<br />

La question de savoir "Comment et à quel moment le feu de circulation a-t-il viré au vert ?"<br />

pourrait fort bien être la première ligne d’une blague ! Mais il n’en demeure pas moins que cette<br />

métaphore avec les feux de circulation est pertinente pour mon périple personnel vers ma sortie<br />

du bégaiement. J’espère seulement qu’au fur et à mesure qu’elles liront mon histoire, les autres<br />

PQB trouveront aide et encouragement dans ce que je partage ici avec elles.<br />

ROUGE<br />

Je suis une femme de 45 ans, 221 mariée, vivant en Grande Bretagne et ayant bloqué et<br />

bégayé depuis ma tendre enfance. Bien que léger au début, le problème prit de l’ampleur à<br />

l’adolescence. Depuis lors, je me suis sentie de plus en plus freinée au "rouge" dans plusieurs<br />

aspects de ma vie, incapable d’avancer à cause de mes peurs entourant l’acte de parler.<br />

Comme je bégayais dans toutes les situations dans lesquelles je me retrouvais (sauf lorsque<br />

j’étais seule; bien que, encore là, je n’étais pas toujours sans blocage), je me sentis très restreinte<br />

dans mes choix de vie. Tenez par exemple, mon choix de carrière ne fut pas déterminé selon mes<br />

capacités ou mes intérêts, mais selon la place qu’y tient la parole. Ayant choisi la route trop<br />

facile de l’évitement, je me suis retrouvée cantonnée dans des emplois que je trouvais, la plupart<br />

du temps, ennuyeux, sans possibilité d’accomplissement personnel et ne correspondant pas avec<br />

mon "moi réel." 222<br />

Au travail, j’évitais de faire des appels téléphoniques ; et lorsque je finissais par trouver le<br />

courage de les faire, je trouvais cela embarrassant et humiliant, sans parler de l’effort physique<br />

considérable que je devais déployer pour parler.<br />

Les rencontres sociales étaient aussi difficiles, même dans cette zone de confort que<br />

représente ma maison, avec des amis ou des membres de ma famille. À maintes occasions je<br />

restai silencieuse même si je désirais dire quelque chose, car je savais qu’aussitôt que j’ouvrais la<br />

bouche, la lutte physique se déclenchait, m’épuisant émotionnellement et physiquement.<br />

Lorsque j’apercevais nos voisins immédiats dans leur jardin, j’évitais bien souvent de leur<br />

parler. Ou bien j’attendais qu’ils entrent à l’intérieur avant de sortir; ou je prétendais ne pas les<br />

avoir vus ou que je n’avais simplement pas le temps de leur parler.<br />

Que pouvaient-ils bien avoir pensé de moi ? Loin de moi pourtant l’intention d’être<br />

inamical; j’étais simplement trop embarrassée, craignant de parler pour me retrouver bégayant<br />

devant eux. 223<br />

221 Son âge en 2011.<br />

222 Voir à ce sujet l’article "Pourquoi est-il plus facile de parler lorsqu’on "est" quelqu’un d’autre", page 117.<br />

223 John a très bien décrit ce que ressentent dans leur for intérieur les PQB dans La dernière partie, à la page 241.

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