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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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481 Mon parcours.<br />

Aide-moi à garder mon dos bien droit ? Quel garçon bien équilibré pouvait bien prier pour<br />

cela ?<br />

Je vais vous le dire. Un garçon qui croyait ne pas être acceptable tel qu’il était et dont le<br />

seul objectif était de plaire à sa mère. Si mon désir de me tenir bien droit était à ce point<br />

important pour l’inclure dans mes prières, imaginez alors l’importance que j’accordais au<br />

bégaiement, lequel occupait, bien sûr, la toute première position de mes priorités.<br />

Voici encore plus de détails à mon sujet. Je ne me fâchais jamais. En fait, les émotions me<br />

rendaient inconfortable, tout comme les autres membres de ma famille d’ailleurs. Ce n’est qu’à<br />

l`âge de 30 ans, dans un groupe d’affrontement (ou de discussion), 254 que je me suis fâché et que<br />

j’ai explosé contre quelqu’un d’autre. Imaginez un peu ! Vivre 30 ans sans jamais se mettre en<br />

colère. Et je croyais que c’était parfaitement normal.<br />

Puis, il y avait mon besoin compulsif de toujours faire les choses correctement. Au<br />

secondaire, si j’écrivais une lettre telle qu’un « a » ou un « e » trop rapidement et donc illisible,<br />

je la barrais systématiquement et l’écrivais de nouveau correctement juste au dessus….jusqu’à ce<br />

que le professeur me donne l’ordre de cesser de faire cela.<br />

Est-ce ce perfectionnisme qui causa le bégaiement ? Non, ce n’est pas ce qui l’occasionnait.<br />

Mais c’était un facteur contributif.<br />

Mon souvenir le plus lointain d’avoir réellement peur de parler en public remonte à ma<br />

septième année alors que nous devions jouer dans une pièce lors d’une assemblée du secondaire.<br />

Il s’agissait de la pièce de Shakespeare intitulée Le Songe d’une nuit d’été, et je jouais le<br />

personnage de Puck.<br />

Je n’avais que quelques lignes qui commençaient par – « Je suis venu avec Hermia hither. »<br />

Mon Dieu ! Je n’ai pensé qu’à cela pendant quatre semaines. Je craignais de ne pouvoir dire<br />

les mots en « h ». J’étais littéralement paniqué de me retrouver, devant une centaine d’enfants et<br />

d’enseignants, la bouche grande ouverte sans pouvoir dire un mot…parce que j’avais ce<br />

problème de parole. C’était tout ce que je pouvais imaginer. J’avais ce problème de parole.<br />

J’ai survécu à cette épreuve grâce à un subterfuge. J’avais découvert qu’en évacuant presque<br />

tout l’air emmagasiné dans mes poumons, je pouvais parler sur l’air résiduel et être capable de<br />

prononcer le mot. Et c’est ce que je fis. Le moment venu, j’ai dit : « Je suis venu avec (longue<br />

expiration) Hermia hither. » Oh ! Bien sûr, il y eut des regards plutôt bizarres. Mais j’ai pu<br />

prononcer les mots.<br />

254 John doit faire référence à un groupe de discussion du genre de la Cabale (j’ai oublié le terme anglais), considéré<br />

comme le premier club du genre “Toastmasters” fondé par nul autre que Benjamin Franklin avec quelques-uns de<br />

ses amis. (À l’automne 1725, à Philadelphie. Franklin appelait cela "Club de perfectionnement mutuel.")

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