24.06.2013 Views

REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

468 Comment l’Hexagone m’a libérée de la peur.<br />

Pour moi, tout était contaminé par le bégaiement. Vous vous souvenez d’une bonne blague ?<br />

J’adore cette histoire. Puis vous vous dites : « Oups ! Peut-être ne devrais-je pas la raconter car<br />

je raterais sûrement le punch. »<br />

Tes amis discutent d’Elvis Presley et même si tes parents demeuraient de l’autre côté de<br />

Graceland et que ta mère promenait le chien tous les jours… tu es mieux de garder cela pour toi.<br />

Car tu bloquerais sur le mot Elvis pendant au moins deux minutes alors que tous les autres<br />

regarderaient leurs souliers. Pas question de substituer le nom d’"Elvis" par un autre. Pas<br />

question de dire « ce gars avec les souliers en suède bleus » car tout le monde aura soudainement<br />

besoin d’éclaircir leurs gorges…tous, ensemble, à ce moment précis…<br />

Et que pensez de.…la fois où on avait besoin d’un idée géniale au travail il y a quelques<br />

semaines et que vous aviez trouvé la meilleure idée. Mais vous marmonniez tellement que<br />

personne n’a pu entendre votre profonde perspicacité ; non, personne, sauf le gars assis à vos<br />

côtés (pour capitaliser sur votre profondeur), lequel se pavanna impudiquement devant le groupe<br />

pour décrire vos idées comme si elles étaient siennes. Oh, mais attendez ! J’oubliais ! Il n’est<br />

plus des nôtres…on l’a promu le mois dernier à la haute direction.<br />

Je connais un gars qui vénéra secrètement une fille pendant plus de deux ans mais qui ne<br />

pouvait prononcer un mot après avoir dit « h-h-h-h-hallo »…et puis…il vit cet autre gars rôder<br />

autour…et oui, l’autre gars, celui-là même qui vous tappotte le dos amicalement. Eh bien, alors<br />

que mon ami avait finalement réussi à rassembler tout son courage pour inviter la fille à sortir<br />

après deux ans, il se fit couper l’herbe sous le pied par Slick qui l’invita à voir le "Fantôme de<br />

l’Opéra". Lorsque mon ami le découvrit, il quitta le travail, retourna à la maison, se coucha, se<br />

couvra la tête avec les couvertures et en fit son deuil pendant des heures.<br />

J'ai vécu avec des limitations toute ma vie. Et si vous acceptez cela, je suppose qu’une des<br />

principales raisons de ma tolérance n’est pas étrangère au fait que je devais affronter tous ces<br />

défis qu’affrontent quotidiennement toutes les PQB aussi sévèrement que moi.<br />

RIDICU<strong>LE</strong> TOLÉRANCE<br />

La tolérance n’est pas toujours un trait de personnalité souhaitable. Un exemple d’une<br />

surabondance de tolérance fut un événement dont se souviennent mes voisins (j’avais alors 28<br />

ans). Mes quatre enfants étaient petits. Un soir, une femme qui avait immigré dans notre petite<br />

municipalité en provenance d’Allemagne de l’Est, décida de me rendre visite. Plus tôt dans la<br />

journée, elle avait attendu son tour chez le barbier alors que je m’y trouvais avec mes enfants.<br />

Mon voisin me dit qu’après que j’eusse quitté la boutique de barbier, ce dernier avait dit (à mon<br />

sujet)… « C’est le clown de la ville.» Étant donné que cette petite femme adorait dénigrer les<br />

autres, quelle meilleure victime qu’une personne heureuse ? On ne peut déprécier une personne<br />

dépressive, d’accord ? Mais une Nannie heureuse ? Elle pouvait certainement s’essayer. Quoi<br />

qu’il en soit, le soir même, à peu près vers 19:00 heures, elle frappa à ma porte.<br />

Nous sortions de table et j’avais fait cuire une grande casserole de rouleaux à la cannelle<br />

(riche en beurre et en cannelle, avec du sucre brun au caramel et un glaçage d’un demi pouce<br />

d’épaisseur) ; il reposait sur le four, refroidissant pour le déjeuner demain matin.<br />

Alors cette femme, répondant au nom de Charlotte, s’assied et commença à parler de sa vie<br />

dans son "vieux pays" et sur la mort de son mari, et même sur une prise de bec qu’elle avait eue

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!