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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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514 L’odyssée d’Andrew.<br />

Fri, 16 Apr. 1999<br />

Objet : la métaphore du mouvement d’une vague.<br />

Hi John,<br />

Je comprends maintenant ce que vous vouliez dire en affirmant que j’allais traverser<br />

plusieurs moments de déceptions. J’ai l’habitude de me retrouver dans un état dépressif aux deux<br />

semaines. Et je sais pourquoi. Lorsque je crois avoir réussi à franchir une étape importante, je me<br />

sens obligé de performer afin de maintenir ce progrès. Je suis conscient que c’est précisément<br />

parce que j’avais mis de côté l’élément performance et que j’ai permis à mes émotions de faire<br />

surface que ma parole a retrouvé son état naturel. Mes réactions au bégaiement sont devenues<br />

parties intégrantes de mes réactions instinctives quotidiennes. Je sais pourquoi j’ai des états<br />

dépressifs, et je ne m’en fais pas, justement parce que je crois savoir pourquoi. Car d’habitude,<br />

lorsque je peux identifier précisément un problème, la confusion s’estompe.<br />

Récemment, je me sentais comme une toute autre personne, endossant un nouvel état<br />

d’esprit. Mais ayant vécu tant d’années avec un état d’esprit favorisant le bégaiement, il est<br />

inévitable d’y glisser encore de temps à autres. Cela correspond exactement à ce que vous<br />

décriviez comme la métaphore de la vague (i.e. – une vague, avec ses hauts et ses bas.)<br />

Bye for now.<br />

18 Apr 1999<br />

Hi,<br />

C’est la suite de mon dernier courriel au groupe relativement à la parole. Mon dernier<br />

courriel avait comme objet "Dieu que j’aime les sensations". Au cours des derniers mois, mon<br />

état d’esprit au sujet de ma parole a pris une autre dimension. Auparavant, et malgré mes années<br />

de lutte (avant le programme <strong>McGuire</strong>), j’ignorais encore si je devais accepter les émotions.<br />

Selon moi, ce sont nos émotions qui font ce que nous sommes. Je reviendrai sur ce sujet.<br />

J'ai récemment vécu cette sensation totale de laisser-aller pour la première fois depuis de<br />

nombreuses années (mon problème de blocage remontant à l’âge de 15 ans). L’expérience<br />

transforma l’acte de parler en source de plaisir. C’était comme si j’avais tiré une ligne bien droite<br />

sur une page à l’aide d’une règle et que mes mots suivaient cette ligne. J’avais finalement une<br />

direction, une destination. Je savais ce que je voulais dire sans me soucier d’être gentil, les peurs<br />

découlant de la performance étant trop agressives, etc. J’ai été, simplement, moi.<br />

Une fois la conversation téléphonique terminée, je n’ai pas ressenti d’exaltation, pas plus<br />

que je me sentais léger pour avoir parlé correctement. Pourquoi le devrais-je ? J'avais toujours<br />

été capable de parler ainsi (sans bégaiement), mais je choisissais de faire obstacle à la nature.<br />

Ayant noté l’expérience, je compte bien en tirer une leçon. Ce qui rendit possible cette<br />

expérience c’est ma volonté à communiquer ce que je ressentais. Ma parole prit alors une toute<br />

autre perspective. Fini la peur de bloquer, fini de trop m’efforcer à (bien) parler. Je me contentais

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