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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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172 Être ou ne pas être bègue.<br />

en faisant cela, vous vous retrouvez souvent à percevoir la réalité au travers des<br />

verres tintés.<br />

SOYEZ CE QUE VOUS ÊTES<br />

Mais il y a une circonstance où il est important d’être bègue. C’est lorsqu’un<br />

individu croit secrètement être bègue tout en vivant dans le déni de cette réalité. Ce<br />

schème de pensée peut prendre la forme suivante :<br />

Qui moi ? Un bègue ? Je ne suis pas bègue. D’accord, j’hésite de temps<br />

en temps, et il se peut que je répète ou que je substitue des mots. Mais je<br />

ne suis pas différent des autres personnes. Absolument pas ! Je suis<br />

comme tout le monde. Moi ? Un bègue ? JAMAIS !<br />

Plus il le nie, plus il renforce l’idée que sa peur secrète est véridique. Et c’est ce<br />

qui m’arriva. Lorsque mon père suggéra que je bégayais, j’insistai énergiquement<br />

qu’il n’en était rien. Je nourrissais une haine incommensurable envers ce mot en "s"<br />

(stutterer). Je pleurnichai « Je ne bégaie pas, j’hésite » - même si les blocages<br />

intervenaient régulièrement dans le flot de ma parole. À cette époque, je vivais dans<br />

le déni, ce qui explique mon entêtement.<br />

Afin de mieux comprendre pourquoi le fait de vivre dans le déni vous<br />

emprisonne, on va se livrer à une expérience. Faites face au mur à une distance de<br />

plus ou moins un pouce (2,54 centimètres), fermez les yeux et, tout en vous tenant là,<br />

dites-vous qu’en fait vous vous tenez devant une porte ouverte.<br />

Je ne me tiens pas devant un mur imaginaire. Il faudrait être vraiment<br />

stupide si je faisais cela. Non, non. En réalité, je suis devant une porte<br />

ouverte. Mais pour une raison quelconque, chaque fois que je veux<br />

traverser le cadre de cette porte, je ne peux y parvenir. Quelque chose<br />

de mystérieux me bloque. Je ne comprends pas pourquoi je ne peux<br />

avancer. (Je suppose qu’une défaillance génétique me retient !) Je SAIS<br />

que je me tiens face à une porte ouverte. Mais POURQUOI ne puis-je la<br />

traverser ?<br />

De toute évidence, pour progresser, il vous faut d’abord accepter où vous en êtes.<br />

Si vous désirez traverser la porte, vous devez d’abord accepter que vous ne vous<br />

teniez pas face à la porte. En hésitant à reconnaître où vous êtes, vous ne pourrez<br />

accéder à l’étape suivante et votre progression frappera un mur.<br />

Je ne dis pas que vous devez vous catégorisez comme bègue, ou qu’il est même<br />

approprié de le faire. Je veux dire que si vous êtes dans cette situation de déni, vous<br />

hésitez à reconnaître que vous avez déjà assumé un rôle de bègue. Et à moins que<br />

vous ne reconnaissiez et acceptiez cette réalité, vous serez incapable de vous<br />

débarrasser des émotions, perceptions, croyances et des jeux cachés qui s’y<br />

rattachent 70 . Vous serez sujet à cette loi universelle que dit que « Je suis ce à quoi je<br />

résiste.»<br />

70 Lire à ce sujet le texte Le bégaiement, ce n’est pas qu’un problème de la parole, page 307.

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