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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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24 Souffrez-vous de paralysie du paradigme ?<br />

discipline ont tendance à lier trop rapidement ce qu’ils voient à ce qu’ils savent déjà.<br />

Impossible d’en arriver à une percée majeure en travaillant de la sorte. Il faut plutôt<br />

observer avec un esprit neutre, non biaisé. Sans attentes.<br />

Vous devez vous asseoir dans le village ancestral et, simplement, observer … et<br />

regarder …. et observer. À un moment donné, vous noterez que les comportements<br />

observés ici ont quelque chose à voir avec les comportements observés là-bas. Hmmm.<br />

Quelle est donc cette relation ? Je ne suis pas certain. Je crois bien que je vais observer<br />

encore. Et ainsi vous regardez davantage. Mais il se peut que, cette fois, vous observiez<br />

les interactions attendues et les rituels traditionnels. Mais peut-être pas. Il se peut qu’il<br />

s’agisse de quelque chose de tout nouveau. C’est ce genre d’observation qui peut mener à<br />

un nouveau paradigme.<br />

Je vais vous donner un exemple de ce dont je parle. J’avais l’habitude d’aller dans<br />

une station-service tout près de ma maison pour faire le plein. Chaque fois que j’y allais,<br />

j’avais l’intention de dire « Faites le plein », sans bloquer ni utiliser des subterfuges pour<br />

éviter de bloquer. Certains jours j’y arrivais, d’autres pas. Je me suis demandé pourquoi.<br />

C’est alors que je m’efforçai de faire la relation entre mon élocution et ce qui se<br />

produisait dans ma vie.<br />

J’en vins à la conclusion que les jours où tout allait bien avec ma femme, j’avais<br />

moins de difficulté à dire « Faites le plein ». Mais les jours où il se présentait une<br />

difficulté, lorsque je me sentais en colère, que j’avais du ressentiment et que je retenais<br />

mes émotions, il m’était très difficile de prononcer les mots sans utiliser de subterfuges<br />

tels que « Yeah, pouvez-vous faire le plein. »<br />

Je ne dis pas que mon bégaiement résultait de problèmes émotionnels. Je<br />

commençais alors à percevoir quelques-unes des manières subtiles par lesquelles les<br />

émotions intervenaient dans le système du bégaiement. Et ce n’était certainement pas<br />

quelque chose que j’aurais exploré de cette manière si j’avais suivi une thérapie<br />

traditionnelle de la parole.<br />

Pourquoi pas ?<br />

Parce que la plupart des orthophonistes sont formés à manœuvrer à l’intérieur d’un<br />

paradigme qui les oblige à concentrer leur attention presqu’exclusivement sur la parole et<br />

seulement sur les émotions qui sont intimement liées aux mots craints et aux situations<br />

d’élocution stressantes. Par conséquent, leurs clients ne sont pas motivés à regarder plus<br />

loin que la peur du bégaiement, au détriment des autres facteurs contributifs.<br />

UNE RESSOURCE OUBLIÉE<br />

Parmi la multitude de personnes qui bégaient que j’ai rencontrées sur plus de 19 ans<br />

comme membre de la National Stuttering Association, j’en ai rencontrées un petit<br />

nombre, petit mais important qui, tout comme moi, étaient venues à bout du bégaiement.<br />

Nous avions pour la plupart suivi des chemins différents. Un de ceux que j’ai rencontré

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