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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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403 Parole libérée : ma victoire sur le bégaiement.<br />

Je ne pouvais attendre ma prochaine session de thérapie pour en parler avec mes amis. Cet<br />

instant où j’ai pu dire Henry Street sans bégayer me plaça définitivement sur la voie du<br />

changement. Je venais de réaliser que je pouvais contrôler le monstre dans ma bouche. Si j’étais<br />

ce géant enchaîné, alors je venais tout juste de commencer à rompre certains des fers qui<br />

m’emprisonnaient. Flo me remit une copie d’un article intitulé « Puis, soudainement, le<br />

bégaiement disparut » de Jack Menear qui avait résolu son problème de bégaiement. Une<br />

croyance nouvelle pour moi venait de naître : que d’autres personnes en étaient venues à bout.<br />

Des histoires comme celle-là ont valeur de symbole qui alimentèrent ma détermination.<br />

Pendant tout le temps que je fus en thérapie sur le campus, je le cachais à tout le monde, sauf<br />

à quelques personnes. Lorsque des amis me voyaient sortir d’un édifice avec lequel ils n’étaient<br />

pas familiers et qu’ils me demandaient quel cours j’y suivais, je mentais en disant utiliser les<br />

toilettes de cet édifice. À un moment donné, j’ai demandé à mon thérapeute si elle accepterait<br />

d’utiliser une enveloppe ordinaire pour m’envoyer mes rapports de progrès plutôt qu’une<br />

enveloppe de transmission portant l’adresse de la clinique. Heureusement, elle refusa.<br />

La remise des diplômes de 1987 approchant à grands pas, les étudiants en orthophonie me<br />

demandèrent quand je pensais terminer mon travail d’amélioration de mon élocution. Je<br />

répondis : « En mai. » Mon Dieu que c’est agréable maintenant ! Connaissant mon intention de<br />

déménager à Atlanta, ils me recommandèrent de poursuivre la thérapie en y arrivant.<br />

Je me demande si les étudiants en orthophonie qui m’ont aidé liront cet article. J’espère que<br />

oui. Les personnes souffrant de désordres de communication à travers le monde ne remercieront<br />

jamais assez les enseignants et les étudiants qui rendent la thérapie de la parole accessible à<br />

tellement de gens dans les cliniques universitaires.<br />

DANS UN HÔTEL<br />

Je déménageai à Atlanta au printemps de 1987, avec 150 $. Le jour, je travaillais pour le<br />

bureau d’emploi – une agence temporaire. Je gagnais environ 9 $ l’heure à transporter du papier.<br />

J’ai aussi été accepté en formation pour être vendeur d’assurances et les rencontres avaient lieu<br />

en soirée. Ce programme de formation en assurances exigeait que nous fassions des appels à<br />

froid de prospections en plus de dresser une liste de 500 contacts. Pendant ces appels, on me<br />

raccrochait la ligne au nez quand je substituais des mots ou que j’avais des blocages silencieux.<br />

Représentant un défi trop important pour moi, je démissionnai.<br />

Mais je n’arrêtai pas de travailler pour autant. J’acceptai un travail à la réception d’un<br />

important centre de conventions du centre-ville d’Atlanta. Je devais inscrire les clients, répondre<br />

au téléphone et les prévenir lorsque des visiteurs se présentaient. Je devais parler aux<br />

superviseurs, assister aux réunions de formation et y parler, ainsi que d’autres défis semblables.<br />

J’affrontais, hors de tout doute, le dragon ; en fait, j’appelais cela immersion totale.<br />

Une fois de plus, je développai ma liste personnelle de situations craintes. Une d’entre elles<br />

consistait à répondre aux appels sur la ligne personnelle de l’assistant-directeur. Nous devions<br />

répondre avant la seconde sonnerie et dire : « Ici la ligne du directeur-adjoint, Tim à l’appareil.<br />

Que puis-je faire pour vous ? » Après quelques blocages magistraux sur les mots « adjoint » et<br />

« directeur », je commençai à éviter cette situation. Je faisais semblant d’être occupé et laissai les<br />

autres répondre. Mais il y avait certaines situations où je devais répondre, comme par exemple<br />

lorsque l’assistant-directeur se trouvait sur les lieux. Je me retournais de telle sorte à ce qu’il ou

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