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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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480 Mon parcours.<br />

ÉMOTIVITÉ ET <strong>BÉGAIEMENT</strong><br />

Dans le cadre de sa thèse de Doctorat, Libby Oyler, membre de la NSA, à la fois une PQB et<br />

orthophoniste, entreprit de fascinantes recherches sur la relation entre la sensibilité et le<br />

bégaiement. Les statistiques qu’elle me transmit m’ont vraiment étonné.<br />

Libby a constaté que, alors qu’on peut qualifier de « très sensible » de 15 à 20 pourcent de la<br />

population en général, cette proportion grimpe à 83 pourcent chez les personnes qui bégaient.<br />

Que veux dire au juste « très sensible » ? Du coté positif, ça signifie que vous êtes plus<br />

intuitif. Vous percevez des émotions et de subtils aspects de la communication, à la fois verbaux<br />

et non verbaux, que les personnes moins sensibles ne peuvent percevoir. Mais cela signifie aussi<br />

que vous êtes plus facilement irritable. Vos sens sont non seulement facilement stimulés, mais<br />

parfois aussi survoltés. Vous réagissez plus fortement lorsque quelqu’un vous crie après. Il est<br />

plus facile de vous irriter et de vous fâcher. Si quelqu’un n’aime pas votre façon d’agir, il n’a pas<br />

à vous crier après ou à se moquer de vous ouvertement afin de faire passer son message. Cette<br />

personne n’a qu’à froncer les sourcils ou à vous lancer un regard et vous percevez le message<br />

fort et clair.<br />

Autre chose fut remarqué dans les recherches de Libby. En général, 10 à 15 pourcent de la<br />

population est catégorisée comme ayant un comportement refoulé (ou inhibé). Ces personnes<br />

trouvent difficile de socialiser, de s’intégrer au monde. Elles sont bien plus vulnérables. Elles<br />

sont plus sujettes à réagir excessivement. Il est plus difficile de les calmer. Leur cerveau ne peut<br />

efficacement gérer l’intégration sensorielle ni filtrer efficacement l’information afin qu’elles<br />

puissent relaxer. Pour les personnes qui bégaient, le pourcentage de gens ayant un comportement<br />

refoulé/inhibé ne se situe pas entre 10 et 15 pourcent….. il est plutôt de 42 pourcent.<br />

Une observation similaire fut publiée dans la parution de juillet 2002 du mensuel de la<br />

British Stammering Association, Speaking Out, dans un bref article sur les recherches conduites<br />

par l’orthophoniste Barry Guitar. Les personnes qui bégaient étaient plus nerveuses, tendues ou<br />

excessivement excitables que les autres. De plus, il est plus facile de les prendre par surprise.<br />

Tout cela s’appliquait-il à moi ? Je le crois. Si quelqu’un m’en voulait ou haussait le ton,<br />

cela me contrariait facilement. Ma plus grande inquiétude était de déplaire aux autres et je<br />

m’efforçais toujours d’être gentil. Et à cause de cette sensibilité à fleur de peau, je décelais<br />

rapidement tout signe de désapprobation.<br />

Est-ce cette hypersensibilité qui causa le bégaiement ? Non. Mais elle en faisait partie.<br />

CERTAINS TRAITS DE PERSONNALITÉ<br />

Je me rappelle, enfant, lorsque je faisais mes prières le soir, elles débutaient toujours par<br />

« S’il-te-plait, Seigneur, aide-moi à parler sans bégayer, aide-moi à garder mon dos bien droit et<br />

à prévenir toute forme de guerre. »

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