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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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505 L’odyssée d’Andrew.<br />

J'ai récemment appris de nouvelles choses. Premièrement, l’acceptation. Lorsque vous acceptez<br />

vraiment, vous n’avez pas besoin d’une technique apprise en thérapie; une telle technique peut<br />

vraiment être utile à l’individu qui est disposé à se voir pour ce qu’il est réellement. Lorsque<br />

vous êtes motivé à vous laisser-aller et à parler, vous ne vous retenez pas en utilisant une<br />

technique car elle devient alors une partie de vous-même. Lorsqu’un individu vit dans le déni,<br />

tout comme il perpétue le bégayage en le combattant, il résistera de la même manière à utiliser<br />

toute technique de fluence. Il perdra alors son temps. Récemment, bien que je savais devoir me<br />

surveiller attentivement, je suis retombé dans un stade de déni, du genre « (J’ai) tout à perdre, et<br />

le monde va s’arrêter si je bloque, » et, bien sûr, j’ai bloqué encore plus.<br />

Cette semaine, je me suis efforcé d’établir des contacts dans la rue mais je forçais un peu<br />

trop la note pour être fluide. Pas de place pour la respiration, pas d’encouragement non plus. Je<br />

n’étais pas "de mon côté". Que s’est-il passé ? Bégayage après bégayage après bégayage, sans<br />

pouvoir les manœuvrer avec dignité. Mais comment être digne en tentant de nier être bègue ?<br />

Je me rappelle les mots de Sheehan et Van Riper : 275 Le bégaiement volontaire et la vérité te<br />

libéreront. Mais à quoi sert le bégaiement volontaire si vous essayez de nier que vous bégayez ?<br />

Je devais accepter entièrement (le fait que je bégayais) et percevoir le monde du point de vue de<br />

quelqu’un qui bégaie.<br />

Et vous savez quoi ? J’étais à l’aise. Je l’acceptais. Je me rappelle les mots de Jack Menear :<br />

bien, tu bégaies, mais tu viens de traverser quelques bonnes aventures, tu es en santé et tu as des<br />

raisons d’être fier de toi. Le fait de me concentrer sur ce genre de chose me fut très utile et me<br />

libéra. Je me sentais bien et je cessai de me retenir en présence de mon ami (un autre étudiant du<br />

<strong>Programme</strong> <strong>McGuire</strong>). Soudainement, je découvrais qui j’étais et ce que j’avais à faire. Finis les<br />

abégayages. Mon Hexagone venait, en un instant, de changer radicalement et ma parole<br />

s’améliora comme jamais auparavant.<br />

Mais récemment, à cause des contacts dans la rue, j’ai été démotivé. Établir de tels contacts<br />

commençait à jouer sur mes nerfs. Impossible de relaxer. À chaque coin de rue, je devais prouver<br />

que je pouvais parler. Et si je ressentais la peur, cela devenait une corvée encore plus ardue. Et<br />

comme pour le bégaiement, je n’étais plus heureux car je ne pouvais pas me détendre. Et cela eut<br />

aussi un effet négatif sur ma personne.<br />

Merci John de m’accorder du temps. Je réalise qu’il s’agit d’un courriel plutôt long mais je<br />

crois important de ventiler ces émotions au lieu de les retenir.<br />

Andrew<br />

Anticipant vous lire bientôt.<br />

275 Les deux “géants” du bégaiement de la deuxième moitié du XX ième siècle (Joseph Sheehan et Charles Van<br />

Riper).

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