REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

561 L’odyssée d’Andrew.
plusieurs aspects de la vie, autant individuels qu’environnementaux. J’ai été surpris de constater
que, même au niveau universitaire, la psychologie repose en partie sur des hypothèses
théoriques, et non pas sur des preuves irréfutables.
Selon tous les journaux que j’ai lus, il semble que nous ayons encore beaucoup à apprendre.
Cela a amélioré ce que je pense de moi-même. (Ma description sera ici très rudimentaire, par
soucis de concision.) Mon monde n’est pas si égocentrique que cela (moi contre le monde ou,
comme vous le dites si bien, retirer quelqu’un de la montagne plutôt que de permettre à chacun
de se tenir sur la cime de sa propre montagne.) Je réalise que ce monde m’appartient tout autant
qu’aux autres et qu’une contribution personnelle (de ma part) serait profitable. J’utilise le mot
"profitable" pour éviter des mots comme "juste" ou "faux".
Mes pensées habituelles ont été interrompues ces derniers deux mois par mes nombreuses
heures de lecture et d’acquisition de connaissances. J’ai été surpris de constater que la lecture
représentait un élément-clé de ma bonne fluence dernièrement. La lecture est passionnante. Je
suis d’opinion que la mentalité de bégaiement empêche l’individu de vraiment vivre, de se
découvrir.
Ce que j’essaie de dire, c’est que mes études universitaires m’ont détourné de ma mentalité
habituelle, me permettant de voir comment les autres perçoivent le monde. Cela m’a empêché,
dans certaines situations, de me refermer sur moi-même, réaction qui succède à cette tension
toujours présente lorsque je suis envahi par ce nuage opaque que représente la mentalité de
bégaiement.
Lorsque mes pensées ne subissent pas cette mentalité, je suis plus détendu, évitant de me
préparer à cette réaction de bats-toi ou fuis, réduisant ainsi de façon notable cette propension à
me refermer sur moi-même. C’est lorsque je me retrouve submergé par cette mentalité que je me
referme sur moi-même, souvent au beau milieu d’une conversation; je me rappelle alors que je
suis égal aux autres et que le fait de bégayer n’est pas si grave que cela. La vie est bien trop
importante. Et cela semble réduire cette fausse croyance de toujours devoir trouver le mot
"juste". C’est comme si j’avais transcendé cette mentalité, comme si je me retrouvais au dessus
des nuages pour constater que le soleil brille toujours, même lorsque le ciel nous paraît gris.
Andrew
Andrew,
C’est tout pour l’instant. Portez-vous bien; continuez à acquérir des connaissances.
Très bien. Je dispose de quelques minutes.
« Avez-vous beaucoup lu sur les recherches relatives à la relation entre génétique et
bégaiement ? »
J'ai lu un peu sur le sujet dans les médias. Mais comme les gens ne sont pas suffisamment
précis à savoir ce qu’ils entendent par bégaiement, mon intérêt envers cette question s’est
estompé. Une telle discussion me donne l’impression d’être trop vague à mon goût.