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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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479 Mon parcours.<br />

Je suis également étranger à ce réflexe naturel voulant que le bégaiement soit quelque<br />

chose qu’on doit contrôler. Par conséquent, mes recherches de réponses n’avaient pas été<br />

colorées par les idées d’autres personnes. On ne m’avait pas dit ce qui était important et ce qui ne<br />

l’était pas. Je n’ai jamais développé ces filtres familiers au travers desquels la plupart des gens<br />

conçoivent le bégaiement. Et c’est pour ça que j’ai pu déceler plus distinctement ce qui se<br />

produisait avec ma parole.<br />

J’ai découvert avec le temps que mon bégaiement n’avait rien à voir avec ma parole per se.<br />

Il s’agissait plutôt de ma facilité à communiquer avec les autres. Ce problème mettait en œuvre<br />

toute ma personne – mes pensées, mes sentiments, la façon de m’exprimer, la manière dont je<br />

m’étais programmé à réagir.<br />

Précisons que lorsque j’utilise le terme "bégaiement", je ne fais pas référence à ces<br />

disfluences inconscientes et dépourvues d’efforts que bien des gens manifestent lorsqu’ils sont<br />

irrités, confus, embarrassés, incertains ou décontenancés 253 (ce que j’appelle bobulation). Je<br />

parle plutôt de l’élocution accompagnée de lutte, de l’élocution bloquée, lorsque vous êtes<br />

incapable de prononcer un ou plusieurs mots de manière coulante, de cette élocution qui donne<br />

l’impression qu’elle est "coincée".<br />

Bien que j’aie déjà partagé en partie ma victoire sur le bégaiement, je n’ai jamais raconté<br />

toute l’histoire. Et c’est maintenant ce que je vais faire ici. Je vous parlerai des facteurs clés qui<br />

contribuèrent à ma victoire. Le tout sera mis en relation avec l’Hexagone du Bégaiement afin que<br />

vous puissiez bien voir que les changements dans mon élocution furent une réflexion des<br />

changements que j’ai mis en œuvre en tant qu’individu.<br />

PREMIÈRES EXPÉRIENCES<br />

Mes disfluences débutèrent à l’âge de trois ans. Ma mère était partie en Europe avec ma<br />

grand-mère pour six semaines. Le jour de son retour, je l’amenai dans le jardin et lui dit :<br />

« maman, regarde, regarde, regarde les fleurs. » Je ne me rappelle pas bien de ce jour. Je me<br />

souviens cependant que vers l’âge de quatre ans, mon père, très inquiet au sujet de mon<br />

élocution, commença à consulter divers spécialistes. L’un d’eux lui dit que j’étais un enfant<br />

nerveux qui semblait bégayer davantage en présence de sa mère.<br />

Bien que ma relation avec ma mère fut proche et affectueuse, il semble que quelque chose se<br />

produisit et affecta cette relation. J’ignore toujours ce que c’était. Mais vers l’âge de sept ou huit<br />

ans, je n’aimais plus qu’elle me serre dans ses bras. J’avais tendance à garder mes émotions pour<br />

moi. Je me souviens également d’avoir été un enfant très sensible, tellement sensible qu’il n’en<br />

fallait pas beaucoup pour me blesser.<br />

253 John emploie le terme Discombobulated, de bobulating, qu’il définit comme des répétitions aisées, sans effort et<br />

caractérisées par l’absence d’inconfort, de peur et d’embarras – Bobulation – première phase des disfluences chez<br />

l’enfant.

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