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REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

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165 Le pouvoir de l’observation.<br />

émotions négatives qui m’accompagnaient depuis l’événement (j’avais rompu avec<br />

ma copine). J’ai pleuré et je me suis vraiment laissé aller. Nos émotions nous<br />

bouleversent. Je ressentais quelque chose au fond de mon estomac mais je l’acceptais.<br />

Récemment, j’ai partagé avec mes parents ce qui m’était arrivé ; je leur avouai ne pas<br />

avoir pleuré depuis bien des années, pas plus que j’avais vraiment ri d’ailleurs.<br />

Après une conversation avec ma mère, je me demandais pourquoi j’avais été<br />

parfaitement fluide avec elle pendant une heure avant de commencer à me retenir.<br />

« Pourquoi ? » Cela m’intriguait. Me rappelant cette conversation, je réalisai que je<br />

voulais éviter de penser à un poseur de tapis que ma mère me suggéra pour qu’il<br />

vienne à mon appartement poser un tapis. Cela ne fut que brièvement mentionné. Je<br />

connaissais cette personne mais mes sentiments négatifs se tournaient vers son fils.<br />

Tentant de bloquer ces sentiments, je me suis retenu pendant deux heures, jusqu’au<br />

départ de ma mère. Je ne pouvais donc traiter clairement ce qui se disais, pas plus que<br />

je ne me laissais aller. Cela me révéla que je pouvais avoir une vive réaction envers<br />

quelque chose dont je n’avais pas vraiment conscience, réaction qui m’amène à me<br />

retenir pendant des jours, parfois des semaines et même davantage.<br />

ANATOMIE D’UN BLOCAGE<br />

Par John C. Harrison<br />

Par un jour de printemps de 1982, j’entrai dans une boutique de photos sur la 24<br />

ième rue, pas loin de ma résidence à San Francisco, afin de prendre livraison de<br />

quelques imprimés. La vendeuse, une jolie jeune femme, se trouvait à l’autre<br />

extrémité du comptoir ; elle vint à ma rencontre.<br />

« Quel est votre non ? » me demanda-t-elle.<br />

Cela déclencha chez moi une réaction de panique car j’avais auparavant<br />

l’habitude de bloquer en disant mon nom. Toujours. Mais en 1982, le bégaiement<br />

n’était plus pour moi un problème. Je n’y pensais jamais. J’aime parler avec les gens<br />

et je ne me souciais jamais de mon élocution, car mes blocages avaient disparu.<br />

Je commençais à dire "Harrison" lorsque je me retrouvai soudainement en état de<br />

panique, totalement bloqué. Toutes ces vielles émotions si familières étaient de<br />

retour. Je pouvais entendre mon cœur battre très rapidement. Je fis alors une pause,<br />

pris une respiration, me permettant de me calmer et, alors que la vendeuse me<br />

regardait, retrouvai suffisamment de mon aplomb pour dire "Harrison".<br />

Je sortis de la boutique avec mes imprimés, me sentant lessivé et totalement<br />

mystifié. Mais d’où pouvait donc bien venir ce blocage ? Pourquoi étais-je<br />

soudainement retombé dans ces vieilles habitudes ? Lorsque j’entrai dans la boutique,<br />

le bégaiement était très éloigné de mes pensées. Je ne pensais jamais au bégaiement<br />

puisqu’il ne se manifestait jamais. Je savais donc que ça ne pouvait être la peur de<br />

bégayer qui m’amena à bloquer. Je fis alors ce que j’avais toujours fait auparavant<br />

quand le bégaiement était un problème. Je commençai à revoir dans ma tête, maintes

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